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Le Portugal au bord d'une nouvelle crise financière?

La parti du Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, a connu une défaite cinglante aux municipales.

La parti du Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, a connu une défaite cinglante aux municipales. - -

Le parti de centre-droit du Premier ministre, Pedro Passos Coelho, a connu une défaite historique aux élections municipales ce dimanche 29 septembre. Un vote sanction contre la cure d'austérité mise en œuvre par le gouvernement.

Revers historique pour la majorité de centre-droit au pouvoir au Portugal. Le Premier ministre, Pedro Passos Coelho, a reconnu, dimanche 29 septembre, la "défaite nationale" de son parti aux élections municipales.

Non-seulement le PSD a perdu la majorité des mairies du pays, mais aussi les municipalités de grandes villes comme Porto ou Vila Nova. Un vote sanction de la population qui reproche au parti du chef de gouvernement d'appliquer à la lettre les mesures de rigueur imposées par ses créanciers.

Pas de quoi faire plier un Premier ministre déterminé malgré que son parti ait connu "un de ses pires résultats" aux municipales. L'austérité est "indispensable pour surmonter la crise économique et restaurer la confiance et la croissance pour le Portugal", a-t-il répété dimanche. Un message essentiel pour rassurer les marchés et éviter de voir flamber les coûts de financement du pays.

La Troïka à Lisbonne pendant le scrutin

Ces derniers mois, chaque signe d'instabilité politique a eu un impact immédiat sur les taux d'emprunt du pays. L'agence de notation Standard and Poor's a d'ailleurs placé la note du pays sous surveillance négative. S&P craint que Lisbonne ne parvienne pas à rectifier sa trajectoire budgétaire, en raison du blocage politique de certaines mesures destinées à assainir les finances publiques.

La troïka a d'ailleurs regardé d'un œil attentif le déroulement de ces élections. Les représentants des bailleurs de fonds internationaux du Portugal étaient, en effet, présents physiquement à Lisbonne depuis deux semaines. Ils y étudient l'exécution des contreparties à l'aide de 78 milliards d'euros dont bénéficie le pays depuis 2011.

N.G. avec agences