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Pour ce milliardaire, être un fils de riche est un... handicap

A la tête du fonds Carlyle, David Rubsetnein estime que sa fortune peut être un frein à la réussite de ses enfants

A la tête du fonds Carlyle, David Rubsetnein estime que sa fortune peut être un frein à la réussite de ses enfants - Alex Wong/ Getty Images/Afp

A la tête du très puissant fond d'investissement Carlyle, David Rubenstein est revenu sur son incroyable ascension. Une réussite qu'il attribue à l'amour de ses parents, plus qu'à son milieu social. Une leçon de vie très "américaine".

Contrairement à ce que peut penser le commun des mortels, naître avec une cuillère en argent dans la bouche ne permet pas de débuter la vie sous les meilleurs auspices. Au contraire, cela peut même être handicapant. C'est en substance le message délivré par le cofondateur de Carlyle dans l'émission Wall Street Week. Facile à dire quand on est soi-même milliardaire, diront certain. Mais avant d'arriver au sommet, David Rubenstein raconte comment qu'il s'est battu pour s'élever socialement malgré ses origines modestes.

"Ma femme et moi avons trois enfants qui ont grandi dans ce qu'on pourrait appeler un milieu favorisé. Moi, j’ai grandi dans ce qu’on pourrait appelé un milieu défavorisé" explique-t-il. L'homme d'affaires raconte son enfance à Baltimore, entre un père, employé d'un bureau de poste et une mère femme au foyer. "Si vous avez l'amour inconditionnel de deux parents qui vous laissent faire ce que vous voulez faire, vous n’avez pas besoin d’argent pour que votre existence soit couronnée de succès." poursuit-il.

Des cols bleus aux cols blanc 

David Rubenstein travaille dur à l'école pour décrocher une bourse et financer ses études de droit. Il fait ses premières armes comme avocat puis conseiller de politique intérieure auprès du gouvernement américain avant de lancer à 37 ans, le fonds de "private equity" Carlyle. Aujourd'hui à 65 ans, il s'interroge sur l'avenir de ses trois enfants qui ont grandi dans l'opulence et leur capacité à se faire un nom ou plutôt un prénom. "Mes enfants ont un désavantage: oui, ils ont de l'argent et ils ont une bonne éducation mais ils doivent réaliser des choses par leurs propres moyens" explique Rubenstein. 

Un héritage difficile à porter

Comme tout parent, sa priorité est de voir ses enfants heureux et accomplir quelque chose d'intéressant dans leur vie. "Warren Buffett m'a dit une fois qu'il avait l'avantage d'avoir deux parents qui lui ont donné l'amour inconditionnel, la chose la plus importante qui a fait sa réussite", conclut Rubenstein. Mais Buffet, lui, n'a pas grandi dans un milieu défavorisé: son père était courtier en bourse et membre du Congrès américain. 

Ch.L.