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Pour Juncker et Cazeneuve, pas de traitement de faveur pour Londres après le Brexit

Bernard Cazeneuve, Premier ministre, et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.

Bernard Cazeneuve, Premier ministre, et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. - EMMANUEL DUNAND / AFP

Jean-Claude Juncker et Bernard Cazeneuve ont affirmé leur volonté commune de ne pas accorder un "meilleur régime" à Londres, une fois le Brexit acté. Le Premier ministre a tout même rappelé la nécessité "de discuter des conditions dans lesquelles la sortie se fera".

Il n'y aura aucun traitement de faveur. Le président de la Commission européenne et le Premier ministre français ont exclu que Londres puisse négocier une relation avec l'UE qui serait plus avantageuse que celle existant entre les différents pays de l'Union, à l'issue d'un entretien à Bruxelles. "Nous sommes tombés d'accord sur un point central: que le régime qui un jour sera offert au Royaume-Uni ne saurait être un régime aussi avantageux que celui qui caractérise l'état de droit et de fait des États membres de l'UE", a dit Jean-Claude Juncker.

"Sortir de l'UE, si cette sortie doit avoir un sens" induit que la nouvelle relation avec les pays de l'UE soit différente de celle entre ces pays, a-t-il insisté, rendant compte devant la presse de son échange avec le Premier ministre français Bernard Cazeneuve. Le chef du gouvernement français a défendu la même ligne, pour la négociation à venir avec Londres: "Faire en sorte que les intérêts de l'UE soient défendus et qu'un Etat qui sort de l'UE ne puisse pas bénéficier d'un régime meilleur que celui qui existe entre les Etats membres".

Avant d'envisager ce que sera la relation future entre le Royaume-Uni et les 27, "il faut d'abord discuter des conditions dans lesquelles la sortie se fait, le faire dans le cadre des délais impartis à la négociation", a également défendu M. Cazeneuve. La Première ministre britannique Theresa May a promis de déclencher formellement la procédure de divorce avant la fin mars. Dans un document publié le 2 février, détaillant ses objectifs, le gouvernement britannique a confirmé la volonté britannique de quitter non seulement l'UE, mais aussi le marché unique et la juridiction de la Cour européenne de justice. Il a toutefois indiqué vouloir garder "le meilleur accès possible" au marché unique de 500 millions de consommateurs".

P.L avec AFP