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Royaume-Uni : Osborne promet "encore trois années de décisions difficiles"

George Osborne reste prudent sur la croissance britannique.

George Osborne reste prudent sur la croissance britannique. - -

Le Chancelier de l'Echiquier britannique revient, dans une interview aux Echos de ce mercredi 30 avril, sur les chiffres de la croissance britannique publié la veille. Si la reprise est toujours en marche, le pays va continuer de mener les réformes nécessaires pour atteindre l'équilibre budgétaire en 2018.

Le Royaume-Uni ne s'essouffle pas. Mardi 30 avril, l'Office des statistiques nationales (ONS) a publié les chiffres de la croissance pour le premier trimestre. Le PIB a ainsi augmenté de 0,8% sur les trois premiers mois de l'année, soit un peu plus qu'au trimestre précédent (0,7%).

Bien que ce chiffre soit très légèrement inférieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 0,9%, il confirme un peu plus la nette reprise économique que connaît le Royaume-Uni depuis plusieurs trimestres. Le gouvernement s'attend une croissance de 2,7% sur l'ensemble de l'année 2014.

Pourtant George Osborne, le chancelier de l'Echiquier, équivalent britannique du ministre des Finances, ne crie pas victoire. "Les chiffres montrent que la Grande-Bretagne est de retour mais que ce n'est pas une situation acquise", déclare-t-il dans une interview aux Echos de ce mercredi 30 avril.

Rigueur budgétaire

"Pour la première fois en dix ans, les trois grands secteurs de l'économie - l'industrie, les services et le bâtiment - ont progressé de plus de 3 % par rapport à l'année dernière. Mais nous devons poursuivre nos efforts", poursuit-il.

Depuis l'arrivée au pouvoir de David Cameron en 2010, le gouvernement britannique a mis en place une politique de rigueur budgétaire afin de réduire son déficit. "Nous avons réduit nos effectifs dans la fonction publique, mais pour chaque emploi perdu dans le public, trois emplois étaient créés dans le secteur privé", se défend George Osborne.

Ce dernier rappelle que "notre ambition est de nous approcher en 2018 [de l'équilibre budgétaire, ndlr]. Mais il y a encore trois années de décisions difficiles".

J.M.