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Russie: la croissance a ralenti au deuxième trimestre

Le gouvernement russe avait anticipé une croissance de 1,2% au deuxième trimestre.

Le gouvernement russe avait anticipé une croissance de 1,2% au deuxième trimestre. - -

Contrairement aux estimations du gouvernement, la croissance russe a ralenti au deuxième trimestre, à 0,8% sur un an, selon les estimations de Rosstat publiées ce lundi 11 août.

On pouvait s'y attendre. La croissance économique de la Russie, actuellement affaiblie par la crise ukrainienne, a ralenti au deuxième trimestre à 0,8% sur un an, selon des chiffres publiés lundi 11 août par l'institut des statistiques Rosstat.

Le gouvernement russe avait, début juillet, espéré une croissance "meilleure que prévu" à 1,2%, pour le deuxième trimestre contre 0,9% au premier, alors que des sanctions occidentales ont frappé le coeur de l'économie russe.

Cette nouvelle baisse de la croissance donnée par Rosstat, qui ne publie pas de chiffres trimestriels, confirme le ralentissement progressif de l'économie russe ces dernières années, bien loin des rythmes annuels de 7% à 8% que connaissait le pays lors des deux premiers mandats présidentiels de Vladimir Poutine (2000-2008).

La fuite de capitaux fait du mal à l'économie

Au premier trimestre, le produit intérieur brut s'est ainsi contracté de 0,3% par rapport au précédent, en excluant les variations saisonnières.

De nombreux économistes, dont ceux du Fonds monétaire international (FMI), estimaient que la tendance serait de nouveau négative au deuxième, signifiant une entrée de la Russie en récession. Mais selon le gouvernement russe, le pays l'a évitée de justesse.

La Russie, que la crise en Ukraine a plongée dans son plus grave affrontement avec les Occidentaux depuis la fin de la Guerre Froide, voit sa croissance ralentie en raison de massives fuites de capitaux, estimées à 75 milliards de dollars au premier semestre.

Les autorités russes espèrent cependant toujours atteindre une croissance du PIB de 1% sur l'année (contre 1,3% en 2013 et 3,4% en 2012), tandis que le FMI a abaissé sa prévision de croissance à 0,2% pour 2014, contre 1,3% auparavant.

Y. D .avec AFP