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S&P déclasse la Grèce

La dette de la Grèce représente un peu plus de 320 milliards d'euros.

La dette de la Grèce représente un peu plus de 320 milliards d'euros. - Louis Gouliamaki - AFP

L'agence de notation a abaissé la note de la Grèce de B à B-, ce vendredi 6 février. Sans surprise elle évoque les incertitudes pesant sur la dette du pays comme motif de sa sanction.

Standard and Poor's (S&P) enfonce un peu plus la Grèce. L'agence Standard and Poor's a abaissé vendredi la note de la dette souveraine du pays, de "B" à "B-", conservant sa mise sous surveillance négative, en raison de l'incertitude sur la restructuration de son endettement.

L'agence de notation avait menacé le 29 janvier dernier d'abaisser cette note, annonçant son placement sous surveillance avec implication négative."Le temps dont dispose le nouveau gouvernement grec pour trouver un accord avec ses créanciers sur un refinancement de sa dette s'est réduit en raison de contraintes de liquidités", a souligné l'agence vendredi soir dans un communiqué.

"Les incertitudes" mises en cause

S&P a évoqué "les incertitudes autour du calendrier et de l'aboutissement d'un tel accord" qui risquent, selon elle, "d'accélérer les retraits bancaires, de déprimer l'investissement et d'affaiblir les rentrées fiscales".

La Grèce, financièrement aux abois et dotée d'un nouveau gouvernement depuis dimanche, va entamer une semaine décisive avec en particulier mercredi une réunion de tous les dangers des ministres des Finances de la zone euro.

Une solution doit être trouvée pour que le pays, dont tout le financement repose désormais sur les largesses de la Banque centrale européenne, ne se retrouve pas en faillite, ce qui pourrait déclencher une panique aux conséquences imprévisibles sur les marchés.

Après avoir envoyé un message de fermeté à la Grèce mercredi en privant les banques grecques d'un de leurs canaux de financement, la Banque centrale européenne (BCE) a tout de même ouvert une porte pour donner une bouffée d'oxygène aux banques grecques. Ces dernières pourraient ainsi emprunter auprès de l'institution jusqu'à 60 milliards d'euros. Le programme d'aide européen à la Grèce arrive à son terme fin février.

J.M. avec AFP