La transition énergétique, défi majeur d'Angela Merkel
Le nouveau gouvernement allemand va devoir s'atteler à la remise à plat de la transition énergétique.
Angela Merkel a annoncé la sortie du nucléaire après Fukushima. Le pays compte désormais assurer seul 80% de sa production énergétique à l'horizon 2050. Mais cette transition reste très controversée. Un dossier suivi de près par François Hollande, qui lui aussi, a promis une sortie partielle du nucléaire.
Pour assurer un approvisionnement constant, l'Allemagne est obligée de recourir aux centrales à charbon, très polluantes. Si bien que ses émissions de CO2 ont augmenté l'année dernière, pour la première fois depuis des années.
Comble du paradoxe, l'Allemagne doit aussi importer de l'électricité des centrales nucléaires des pays voisins, comme la France.
Une facture énergétique qui flambe
La transition énergétique a par ailleurs un coût. La facture énergétique des Allemands a explosé 70% ces dix dernières années, alors que dans le même temps, les bénéfices des groupes énergétiques ont fondu.
L'un des grands chantiers pour ce nouveau gouvernement sera donc d'assurer un approvisionnement sûr, à prix raisonnable. Il doit également refondre le système de subventions mis en place pour favoriser l'essor des renouvelables.
Les sociaux-démocrates du SPD souhaite par exemple réexaminer les exemptions accordées aux entreprises au nom de la compétitivité. Au grand dam du patronat.