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Transparence fiscale: le Panama échangera des informations dès 2018

Isabel de Saint Malo souhaite que la France retire le Panama de la liste des pays non coopératifs en matière d'évasion fiscale.

Isabel de Saint Malo souhaite que la France retire le Panama de la liste des pays non coopératifs en matière d'évasion fiscale. - Rodrigo Arangua- AFP

Le Panama a signé en octobre 2016 la convention multilatérale contre la fraude fiscale élaborée par l'OCDE, qui impose de transmettre des informations fiscales à n'importe lequel des pays signataires qui en font la demande.

Le Panama, qui figure sur la liste française des paradis fiscaux, est "prêt à commencer" en 2018 l'échange automatique d'informations pour contrer la fraude fiscale internationale, a annoncé vendredi sa vice-présidente Isabel de Saint Malo à l'AFP. Elle était à Bruxelles pour rencontrer des responsables européens, dont le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.

"Nous sommes prêts pour commencer l'échange (automatique d'informations, ndlr) comme le prévoit la Convention" multilatérale contre la fraude fiscale élaborée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) "à partir de 2018", a dit Isabel de Saint Malo. Le Panama a ratifié cette convention en octobre 2016, et il a aussi conclu un accord bilatéral du même type avec les Etats-Unis qui "entrera en vigueur en septembre 2017", a-t-elle rappelé.

Le pays ne veut plus figurer dans la liste des pays non coopératifs

Isabel de Saint-Malo a également annoncé que son pays se soumettrait "dans les prochaines semaines" à une nouvelle évaluation de l'OCDE, dite "Fast Track", pour prouver qu'il avait fait des progrès.

"Le Panama respecte les standards internationaux les plus élevés en matière de transparence fiscale. Nous aimerions que cela soit reconnu par nos partenaires", a-t-elle ajouté. Le Panama demande à être retiré de la liste française des pays dits "non coopératifs" en matière fiscale, où il avait été réinscrit en avril 2016 après les révélations des "Panama Papers". Ces documents mettent en cause des centaines de personnalités à travers le monde ayant ouvert des comptes dans des paradis fiscaux à travers un cabinet d'avocat panaméen, Mossack Fonseca.

La rédaction avec AFP