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Trump évoque une sortie des Etats-Unis de l'OMC

Donald Trump s'attaque à l'OMC.

Donald Trump s'attaque à l'OMC. - Brendan Smialowski - AFP

Quelques heures après avoir annoncé vouloir réaliser des contrôles extrêmement stricts sur tous les Français désirant se rendre aux Etats-Unis, le candidat républicain à la Maison-Blanche s'est attaqué ce dimanche à une autre cible: l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a évoqué dans une interview diffusée dimanche une possible sortie des Etats-Unis de l'Organisation mondiale de commerce (OMC), s'il était élu président.

"Nous allons renégocier ou sortir" de l'OMC, a-t-il asséné, en réponse au journaliste qui suggérait que ses propositions de négociations commerciales avec le Mexique ne passeraient pas au sein de l'institution.

"Un désastre"

"Ces accords commerciaux sont un désastre. L'Organisation mondiale du commerce est un désastre", a-t-il poursuivi.

Le milliardaire s'exprimait sur un de ses sujets de prédilection, le retour des emplois aux Etats-Unis. Il détaillait notamment le fait que les entreprises basées en Amérique et qui délocalisent leurs emplois vers le Mexique pour rentabiliser leurs coûts de production devront, s'il devient président, payer une taxe pour vendre leurs produits sur le sol américain.

Elle pourrait être de l'ordre de "25%, 30%, 15%". "Je n'ai pas décidé. Elle pourrait être différente selon les entreprises", a-t-il ajouté.

Des critiques répétées

Donald Trump a plusieurs fois dénoncé le commerce international qui introduit une concurrence déloyale avec certains pays, surfant sur une défiance mondiale contre les organisations comme l'OMC ou les traités commerciaux comme l'accord de libre-échange en cours de négociation entre l'UE et les Etats-Unis (TTIP).

"Nous ne pouvons pas continuer de permettre que la Chine viole notre pays", avait-il par exemple dénoncé il y a quelques mois.

Le magnat de l'immobilier a également suggéré dimanche que l'Europe s'est construite pour "battre les Etats-Unis en ce qui concerne le commerce".

"Désormais on parle de l'Europe comme si (ses pays) étaient merveilleux", poursuit-il. "J'adore l'Europe. Je dis juste que la raison pour laquelle elle s'est rassemblée était une sorte d'alliance pour pouvoir rivaliser avec les Etats-Unis".
Jé. M. avec AFP