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Trump a signé pour le retrait des États-Unis du TPP

Donald Trump va annoncer le retrait des États-Unis du TPP.

Donald Trump va annoncer le retrait des États-Unis du TPP. - MANDEL NGAN / AFP

Fidèle à sa volonté de mettre en place une politique protectionniste, le nouveau président américain a signé l'acte de retrait des États-Unis du TPP (traité de libre-échange transpacifique) qui réunissait jusqu’alors douze pays.

Trois jours après son investiture, le nouveau président américain fait déjà des choix forts. Donald Trump a signé ce lundi un décret signifiant la fin de la participation des États-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP), négocié pendant des années par l'administration Obama et vu comme un contrepoids à l'influence grandissante de la Chine, selon CNN.

"Nous en parlions depuis longtemps", a déclaré Donald Trump aux journalistes présents lors de la signature, jugeant que cette décision était "une bonne chose pour le travailleur américain". Durant sa campagne, Donald Trump avait dénoncé un accord "terrible" et promis de s'en retirer au plus vite.

L'administration Obama le présentait au contraire comme le nec plus ultra de tous les traités de libre-échange, car cet accord va bien au-delà de la simple levée des barrières douanières. Il prévoit aussi la levée de barrières non-tarifaires, comme l'ouverture des appels d'offres nationaux par les pays membres aux entreprises étrangères sans avantages indus pour leurs propres entreprises publiques, ou encore le respect du droit du travail selon les normes de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Le traité a été signé par 12 pays (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, États-Unis et Vietnam) qui représentent 40% de l'économie mondiale. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, grand défenseur de l'accord, a estimé que le TPP sans les États-Unis "n'aurait pas de sens".

Le président mexicain, Enrique Peña Nieto, a d'ailleurs annoncé dans la foulée que son pays allait entamer "immédiatement" des négociations bilatérales avec les pays signataires du TPP. Il a également ajouté qu'il ne souhaitait "ni confrontation, ni soumission", avant de préciser que "la solution est dans le dialogue et la négociation".

Suppression de 75% de la réglementation

Lundi matin, le président américain a également reçu douze chefs d'entreprise à la Maison Blanche, leur promettant des baisses "massives" d'impôts et une réduction de 75% de la réglementation.

"Nous pensons que nous pouvons réduire la réglementation de 75%, peut-être plus", a-t-il affirmé devant les journalistes en début de réunion, tout en assurant, sans autres précisions, que la sécurité des employés et la protection de l'environnement seraient garantis. "Nous allons baisser les impôts de façon massive, à la fois pour la classe moyenne et pour les entreprises", a-t-il ajouté, martelant sa volonté de "faire revenir les emplois" aux Etats-Unis et de favoriser la production des produits sur le sol américain.

Parmi les dirigeants d'entreprises présents figuraient en particulier Mark Fields (Ford), Marillyn Hewson (Lockheed Martin), Alex Gorsky (Johnson&Johnson), Michael Dell (Dell), ou encore Elon Musk (SpaceX) et Kevin Plank (Under Armour).

"Le problème de de la réglementation que nous avons aujourd'hui est que vous ne pouvez rien faire (...) c'est devenu hors de contrôle", a-t-il ajouté.

P.L avec AFP