Une nouvelle aide pour la Grèce prématurée pour Mario Draghi
En Europe, quand il y en a pour deux, il n'y en a pas forcément pour trois. Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a ainsi jugé prématurée, lundi 23 septembre, la question de savoir si la Grèce aura besoin d'un troisième plan d'aide.
"Le plan précédent court jusque fin 2014", a rappelé Mario Draghi à l'occasion de son audition trimestrielle devant la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen à Bruxelles. Cette décision dépendra aussi de la capacité de la Grèce à retourner se financer sur les marchés, "qui est difficilement prévisible", a-t-il précisé.
Athènes réclame une rallonge
Athènes, elle, a déjà fait état de son besoin d'une rallonge de ses partenaires afin de réduire sa dette publique et de faire face à ses besoins financiers pour 2014 et 2015, évalués à 11 milliards d'euros. Depuis 2010, le pays a déjà reçu 240 milliards d'euros de l'Union européenne et du FMI.
Antonis Samaras, le Premier ministre du pays, se montrait néanmoins confiant la semaine dernière. Il se félicitait de l'avancée des réformes en Grèce, et assurait qu'il faudrait "seulement six ans" pour retrouver le Produit intérieur brut d'avant-crise.
Quant à Mario Draghi, il semble plus enclin à aider la sphère financière: il a ainsi assuré ce lundi que son institution était prête à octroyer un nouveau prêt à long terme aux banques, à des conditions avantageuses, comme la BCE l'avait déjà fait en décembre 2011 et en février 2012.