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Valls: la sortie de la Grèce de l'euro "n'est pas un scénario pour nous"

Manuel Valls a rebondi sur les déclarations de Christine Lagarde

Manuel Valls a rebondi sur les déclarations de Christine Lagarde - Bertrand Langlois - AFP

Le Premier ministre a à son tour écarté une sortie d'Athènes de la zone euro, ce vendredi 29 mai. Il s'agit d'une réponse indirecte à Christine Lagarde, la directrice générale du FMI ayant déclaré l'inverse la veille.

L'exécutif français monte au créneau. Après Michel Sapin, Manuel Valls a déclaré lors d'un déplacement à Marseille qu'une sortie de la Grèce de la zone euro "n'est pas un scénario pour nous".

Il était alors interrogé sur les propos de la directrice générale du FMI Christine Lagarde qui a évoqué jeudi cette hypothèse comme "une possibilité".

"Je reste convaincu qu'il sera possible de parvenir à un accord prochainement et nous ne travaillons nullement sur une sortie de la Grèce de la zone euro, ce n'est pas un scénario pour nous", a assuré le Premier ministre.

Avant lui, le ministre des Finances Michel Sapin avait peu ou prou fait la même déclaration, quelques minutes auparavant. "Il n'y a pas de scénario de Grexit", avait-il lancé lors d'une conférence de presse à Dresde, en Allemagne.

Egalement interrogé sur les propos de Christine Lagarde, il avait affirmé que la directrice générale du FMI n'avait pas tenu de propos "particulièrement durs".

"Une solution acceptable pour tous"

"Le temps presse, nous devons parvenir rapidement à un accord, toutes les énergies doivent être mobilisées à cette fin. Comme vous le savez, depuis le début, la France (...) cherche à créer les conditions nécessaires à l'obtention du solution acceptable pour tous", a également affirmé Manuel Valls.

Un accord, qui permettrait de débloquer des fonds dont Athènes a cruellement besoin, implique que la Grèce prenne des engagements de réformes validés par le FMI, la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE).

Le temps presse pour trouver une solution car les caisses de la Grèce sont vides et ce pays doit effectuer des remboursements, notamment au FMI, le mois prochain. *

Avec la menace d'un défaut de paiement sur une prochaine échéance le 5 juin, l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro est revenue sur le devant de la scène après une interview de Christine Lagarde publiée vendredi en Allemagne, dans laquelle elle évoque ce scénario comme étant "une possibilité" qui ne signifierait pas "la fin de l'euro".

J.M. avec AFP