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Vers une simplification des règles budgétaires au sein de l'UE?

Jeroen Dijsselbloem veut rendre les règles du Pacte de stabilité  plus prévisibles et plus faciles à expliquer aux électeurs.

Jeroen Dijsselbloem veut rendre les règles du Pacte de stabilité plus prévisibles et plus faciles à expliquer aux électeurs. - Molly Riey - AFP

"Les 28 pays de l'Union européenne ont ouvert, ce samedi 23 avril, le chantier d'une possible simplification du Pacte de stabilité et de croissance qui définit les règles budgétaires à respecter, un texte souvent critiqué pour sa complexité et sa rigidité."

Le ministre des Finances des Pays-Bas, Jeroen Dijsselbloem, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE pour un semestre, a donné le coup d'envoi du chantier de la simplification des règles budgétaires, à l'issue d'une réunion à Amsterdam avec ses 27 homologues.

Selon Jeroen Dijsselbloem, dont le pays fait partie du cercle des Etats jugés vertueux en matière budgétaire, il s'agit de rendre les règles de ce pacte "plus prévisibles et plus faciles à expliquer aux électeurs". "Le pacte de stabilité est quelque chose que nous devons chérir. Il renforce la confiance entre nous et le monde extérieur", a déclaré le ministre néerlandais en conférence de presse.

8 pays réclament la simplification du pacte

Les directeurs du trésor des 28 pays de l'UE ont été chargés de plancher sur sa simplification, sujet qui sera remis sur la table à l'automne, a-t-il dit. En mars, les ministres des Finances de huit pays (Espagne, Portugal, Luxembourg, Lettonie, Lituanie, Slovénie, Slovaquie, Italie) avaient adressé une lettre à la Commission européenne réclamant une simplification du pacte. Ils demandaient notamment que l'horizon d'analyse aille au-delà d'une seule année et que soit pris en compte l'effort d'un pays sur la base de plusieurs années.

Adopté à Amsterdam en 1997, avant la création de la monnaie unique, le Pacte de stabilité et de croissance est l'instrument dont les pays de la zone euro se sont dotés pour coordonner leurs politiques budgétaires nationales et éviter l'apparition de déficits budgétaires excessifs. Face à l'ampleur de la crise de la dette, l'UE avait décidé en 2011 de durcir la discipline budgétaire de ses pays avec des sanctions financières à la clé pour ceux qui laissaient filer les déficits.

C.C. avec AFP