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Warren Buffett prône une sortie de la Grèce de l'euro

Warren Buffett a toujours été sceptique quant à l'efficacité de la zone euro.

Warren Buffett a toujours été sceptique quant à l'efficacité de la zone euro. - Nicholas Kamm - AFP

Le célèbre investisseur américain a estimé qu'une sortie de la Grèce de la zone euro "ne serait pas une mauvaise chose", dans un entretien accordé à la chaîne américaine CNBC. "Les Allemands ne vont pas financer les Grecs à tout jamais", fait-il valoir.

Une voix parmi les plus respectées des marchés s'élève pour qu'Athènes dise "adieu" à l'euro. Cette voix n'est autre que celle du Sage d'Omaha, Warren Buffett lui-même. Le plus célèbre des investisseurs américains a ainsi estimé, dans un entretien donné à la chaîne d'information financière américaine CNBC, mercredi 1er avril, qu'une sortie de la Grèce de la zone euro ne serait pas forcément une mauvaise chose.

"S'il arrivait que les Grecs quittent (la zone euro, ndlr), cela pourrait ne pas être une mauvaise chose pour l'euro", affirme ainsi Warren Buffett.

Le patron de Berkshire Hathaway assure qu'il est "entendu qu'au fil du temps la zone euro va devoir se doter de lois sur le travail, les déficits fiscaux, et plus généralement la gestion de l'économie qui ne donnent pas lieu à des aberrations avec des membres qui ne jouent pas le jeu selon les règles qui ont été établies", poursuit-il.

"Et nous pourrions bientôt nous rendre compte que la Grèce" est dans ce cas de figure, ajoute-t-il.

L'euro a toujours eu des problèmes depuis sa création

Warren Buffett affirme avoir toujours été sceptique sur l'efficacité de la monnaie unique européenne, expliquant que l'euro "a toujours eu des problèmes structurels depuis sa création".

Néanmoins il considère que "l'euro n'est pas mort et il se pourrait qu'il ne meurt jamais". Mais il faut que les pays membres de l'union monétaire "travaillent à une meilleure harmonisation des enjeux financiers".

"L'euro ne peut vivre avec des peuples allant dans des directions dramatiquement opposées. Les Allemands ne vont pas financer éternellement les Grecs", assure-t-il.

Les propos de Warren Buffett surviennent alors que la Grèce est actuellement de négocier âprement avec ses créanciers au sujet de sa dette. Mardi, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a estimé qu'une restructuration de la dette grecque était inévitable.

J.M.