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La zone euro veut éviter une contagion de la crise grecque

Après la panique boursière jeudi, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro se réunissent ce vendredi à Bruxelles pour tenter de prévenir une contagion de la crise grecque. /Photo prise le 3 mai 2010/REUTERS/John Kolesidis

Après la panique boursière jeudi, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro se réunissent ce vendredi à Bruxelles pour tenter de prévenir une contagion de la crise grecque. /Photo prise le 3 mai 2010/REUTERS/John Kolesidis - -

Après la panique boursière jeudi, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro se réunissent...

par Julien Toyer et Emmanuel Jarry

BRUXELLES (Reuters) - Après la panique boursière jeudi, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro se réunissent ce vendredi à Bruxelles pour tenter de prévenir une contagion de la crise grecque.

Convoquée il y a dix jours pour formaliser au plus haut niveau le plan d'aide européen à Athènes, la réunion doit surtout être l'occasion de délivrer un message d'unité et de solidarité face aux marchés financiers.

Face à la gravité de la situation, le président Nicolas Sarkozy a bouleversé son agenda et est arrivé plus tôt que prévu à Bruxelles, vers 14h00 GMT, afin de rencontrer les présidents du Conseil européen, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne.

L'Elysée a également annoncé qu'il aurait des entretiens bilatéraux avec le Premier ministre portugais José Socrates, le président du gouvernement espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero et la chancelière allemande Angela Merkel.

Dans la matinée, le chef de l'Etat français s'est entretenu avec le président du conseil italien Silvio Berlusconi, et les deux hommes se parleront à nouveau avant l'ouverture du sommet.

Côté français, on espère que les Seize seront en mesure de confirmer leur engagement à mettre en oeuvre le plan de soutien à la Grèce et de confirmer leur détermination à agir afin d'enrayer les craintes d'une contagion de la situation grecque à l'Espagne et au Portugal.

Pour la France, la zone euro est aujourd'hui clairement confrontée à ce risque mais la gravité de la situation va également au-delà de la Grèce, comme l'illustre le vent de panique qui souffle sur les Bourses mondiales.

GOUVERNANCE EUROPÉENNE

Après trois mois d'hésitations, Paris et Berlin souhaitent désormais passer la vitesse supérieure. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont publié jeudi une lettre commune dans laquelle ils appellent à un renforcement de la supervision financière et à une meilleure gouvernance économique européenne.

Berlin et Paris souhaitent en outre élargir la surveillance aux questions structurelles et de compétitivité, ainsi qu'aux déséquilibres internes, et renforcer les recommandations de politique économique de l'Union européenne.

S'il y a accord sur ces grands principes, les réformes concrètes continuent cependant de faire largement débat entre les Vingt-Sept et aucune décision n'est attendue ce vendredi, au risque de renforcer la confusion.

Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, doit présenter une communication détaillée mercredi prochain, le 12 mai, sur la réforme de la gouvernance de la zone euro. La création d'un mécanisme permanent de gestion des crises est également à l'étude.

Une première tranche de l'aide à la Grèce, d'un montant total de 110 milliards d'euros (80 milliards pour les pays de la zone euro et 30 milliards pour le Fonds monétaire international), parviendra à Athènes d'ici le 19 mai, date à laquelle le gouvernement grec devra refinancer 8,5 milliards d'euros de dette.

Edité par Dominique Rodriguez