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Exclu Baromètre BFM Business: "l'angoisse fiscale" pénalisera la consommation

Le "ras le bol" fiscal des Français pèserait sur leurs dépenses en 2014.

Le "ras le bol" fiscal des Français pèserait sur leurs dépenses en 2014. - -

Les Français sont près de 80% à ressentir l'augmentation de la pression fiscale, selon le baromètre de l'Observatoire BFM Business publié ce jeudi 30 janvier. Et 7 sur 10 prévoient en conséquence de réduire leurs dépenses en 2014.

Plus des trois quarts des Français ressentent l'augmentation de la pression fiscale. Un sentiment qui aura des conséquences sur leur consommation cette année. C'est ce qui ressort du baromètre BFM Business mis au point par l'Observatoire d'Emmanuel Lechypre avec CA Com et LH2.

Selon cette étude semestrielle sur le pouvoir d'achat des ménages, publiée ce jeudi 30 janvier, 78% d'entre eux ressentent, en effet, la hausse de la pression fiscale, et 30% considèrent même que le montant de leurs impôts et cotisations sociales a fortement augmenté sur le semestre de juin à décembre 2013.

Cette perception est particulièrement aigüe parmi la classe moyenne, manifestement la plus touchée : les foyers dont le revenu excède 3.000 euros bruts par mois considèrent à 86% que leurs prélèvements ont fortement augmenté.

En conséquence, sept Français sur dix prévoient de procéder à des arbitrages de leurs dépenses pour équilibrer leur budget. Une proportion encore plus élevée concernant les familles nombreuses (84%), les classes les moins aisées (81%) et les femmes (77%).

Conséquences politiques aux municipales

Le principal poste de réduction des dépenses sera, sans surprise, les loisirs, pour 64% d'entre eux. Viennent ensuite l'habillement (43%), les nouvelles technologies (36%) et enfin la voiture ou les transports (20%).

En outre, la proportion de Français déclarant renoncer à des dépenses de base, pour leur santé, leur alimentation ou leur logement par exemple, poursuit sa progression constatée lors de la précédente édition de cet indicateur, en juin 2013. Elle augmente de 6 points sur le semestre.

Ce sentiment de recul du pouvoir d'achat ne concerne pas que les classes défavorisées. Ceux qui déclarent pouvoir acheter ce dont ils ont envie, soit 45% du panel, en repli d'un point, le font dans la limite du raisonnable, probablement par anticipation d’une nouvelle dégradation de la situation économique française. Seuls 2% des personnes interrogées déclarent dépenser sans compter.

Le ras le bol fiscal devrait avoir des conséquences politiques, estime Rodolphe Bonnasse, le directeur général de CA Com, pour qui cette question "sera évidemment au cœur de préoccupations lors des municipales en mars prochain".

Le titre de l'encadré ici

|||Méthodologie

Baromètre du pouvoir d’achat LH2 pour CA Com et BFM, enquête réalisée du 10 au 11 janvier 2014 auprès d’un échantillon de 1055 personnes représentatives de la population française (méthode des quotas : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage, régions et catégories d’agglomération).

N.G.