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La Banque de France relève sa prévision de croissance pour 2017

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Le grand argentier français a relevé de 0,1 point sa prévision de croissance pour l'année 2017, à 1,9% ce mercredi.

La Banque de France a encore relevé sa prévision de croissance pour la France. Elle prévoit désormais 1,9% en 2017 au lieu de 1,8%, en raison du dynamisme de l'activité constaté au quatrième trimestre, a annoncé mercredi son gouverneur, François Villeroy de Galhau.

"Nous allons revoir à la hausse notre prévision de croissance pour le quatrième trimestre, de 0,5 à 0,6%", a indiqué sur LCI, François Villeroy de Galhau, à la veille de la publication par l'institution monétaire de sa note de conjoncture. Cette dernière, réalisée auprès des chefs d'entreprise de l'industrie, des services et du bâtiment, "est très bonne, notamment dans l'industrie", a souligné le gouverneur, qui fait état d'une "accélération" de l'activité économique l'an dernier. 

La croissance la plus élevée depuis 2011

"Cela veut dire que nous attendons" en 2017 "non plus 1,8% mais 1,9%" de croissance, soit le chiffre le plus élevé en France "depuis 2011", a-t-il insisté. Cette estimation est conforme au chiffre de l'Insee, qui a également revu à la hausse mi-décembre sa prévision de croissance à 1,9%. Le gouvernement table officiellement sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,7%, mais n'a pas exclu un résultat meilleur qu'attendu.

Malgré cette bonne dynamique, le gouverneur de la Banque de France a estimé que l'économie tricolore devait "faire mieux", en rappelant que la croissance hexagonale restait inférieure de 0,5 point à la moyenne de la zone euro. "Aujourd'hui, le moteur de l'économie française n'est pas assez puissant. Nous n'allons pas assez vite", a déclaré François Villeroy de Galhau, insistant notamment sur le fait que le chômage, qui touche 9,6% de la population active, restait "trop élevé".

Des difficultés d'embauche

Beaucoup d'entrepreneurs font état "de difficultés d'embauche", a ajouté le gouverneur, en rappelant que la France conservait par ailleurs "un déficit extérieur important", traduisant un manque de "compétitivité". "Tout ça montre qu'il faut faire des réformes", notamment dans le secteur de "la formation professionnelle et de l'apprentissage", a conclu le responsable de la Banque de France, qui n'a pas modifié à ce stade ses prévisions économiques pour 2018.

Dans sa dernière note macroéconomique, l'institution monétaire avait évoqué une croissance de 1,7% en 2018 et 1,8% en 2019, avant une léger tassement en 2020 (1,6%). Pour une éventuelle révision de ces prévisions, "nous attendons d'avoir l'ensemble des informations", a-t-il indiqué. "Cela veut dire que nous attendons sur la croissance 2017 non plus 1,8% mais 1,9%", a-t-il ajouté.

N.G. avec AFP