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L'Ile-de-France pèse pour un tiers du PIB français

Paris et sa région représente 31% du PIB de la France et 19% de la population

Paris et sa région représente 31% du PIB de la France et 19% de la population - NoOmnisMoriar - Wikimedia Commons - CC

Dans une étude publiée ce jeudi 7 juillet, France Stratégie souligne les inégalités économiques qui existent entre les territoires de l'Hexagone. L'organisme démontre notamment que la désindustrialisation a clairement miné le Nord-Est.

La France est un pays aux multiples visages mais aussi un territoire où les fractures économiques et sociales sont nombreuses selon les régions. Ainsi, dans une note publiée ce jeudi 7 juillet, l'organisme France Stratégie dresse le panorama des inégalités territoriales. Voici 5 chiffres frappants.

75%. Il s'agit de la part de la croissance qui a été captée par les 15 plus grandes aires urbaines de plus de 500.000 habitants. Un chiffre "bien au-dessus de la moyenne de l'OCDE" qui est de 60%, précise France Stratégie. Ces 15 plus grosses métropoles ont aussi concentré 70% des créations nettes d'emplois de 2007 à 2014.

55%. Ou le pourcentage de la masse salariale qui se concentre dans ces 15 aires urbaines. France Stratégie souligne aussi que le PIB par habitant est, en moyenne, 50% plus fort dans ces villes que dans le reste du pays. Par ailleurs, toutes les communes de moins de 20.000 habitants représentent ensemble…moins de 6,4% des salaires versés en France.

Le tiers du PIB. C'est aujourd'hui le poids économique de la "métropole parisienne", selon les termes de France Stratégie, la France restant un pays hyper-concentré. Selon la Chambre de commerce et d'industrie d'Île-de-France, la région parisienne représente en 2016 31% du PIB national, avec 642 milliards d'euros alors qu'elle ne compte que 19% de sa population (12 millions d'habitants).

+9,5%. Soit la différence de PIB par habitant entre les régions du Sud-Est et celles du Nord-Est. En 2000 elle n'était que de 3,5% Si l'écart s'est tant creusé, c'est en grande partie en raison de la désindustrialisation qui a massivement frappé l'Est. La part de l'industrie dans la valeur ajoutée a ainsi reculé de plus de 30% en Bourgogne Franche-Comté et de près de 28% dans le Grand Est (Lorraine, Champagne-Ardennes, Alsace) entre 1990 et 2013. De fait, ce recul a été moins fort que dans l'Île-de-France (-46%). Mais cette dernière a réussi sa reconversion "en se réorientant massivement vers les services à haute valeur ajoutée", note France Stratégie. "En revanche, la désindustrialisation rapide des régions du nord et de l’Est s’est accompagnée d’un déclin économique significatif", poursuit l'organisme.

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1 chance sur 4 contre 4 chances sur 10. L'ascenseur social est plus ou moins bloqué selon la région. France Stratégie note ainsi qu'un enfant d'ouvrier a une chance sur quatre d'occuper une position qualifiée s'il est né en Picardie, mais près de 4 chances sur 10 s'il est né en Île-de-France ou en Bretagne. "Ces écarts s’expliquent par des taux d’accès à l’enseignement supérieur pouvant varier du simple au double d’un territoire à un autre", souligne l'organisme.

J.M.