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Le taux de chômage repasse sous la barre des 10%

La baisse du chômage concerne toutes les tranches d’âge et particulièrement les jeunes.

La baisse du chômage concerne toutes les tranches d’âge et particulièrement les jeunes. - Philippe Huguen - AFP

Le taux de chômage s'est établi à 9,6% de la population active en métropole et 9,9% en France entière au deuxième trimestre. Des taux inédits depuis fin 2012.

Voilà une bonne nouvelle pour l'exécutif à neuf mois de la présidentielle. Le taux de chômage, qui s'était stabilisé en début d'année, a baissé de 0,3 point au deuxième trimestre pour s'établir à 9,6% de la population active en métropole (74.000 chômeurs de moins) et 9,9% en France entière, selon les chiffres publiés ce jeudi par l'Insee. Ces taux sont inédits depuis le troisième trimestre 2012, précise l'Institut national de la statistique. Mais ils sont à considérer avec prudence car la marge d'erreur est de plus ou moins 0,3 points.

Sur un an, le taux (mesuré par l'Insee selon les normes du Bureau international du travail, BIT) s'est replié de 0,5 point. Au total, l'Insee a comptabilisé, entre avril et juin, 2,767 millions de chômeurs en métropole.

Stabilité du taux de chômage de longue durée

La baisse concerne toutes les tranches d'âge, particulièrement les jeunes: les 15-24 ans, qui restent les actifs les plus touchés par le chômage, ont vu leur taux se replier à 23,7% (-0,4 point), quand celui des 50 ans ou plus a reculé de 0,1 point à 6,4%.

En revanche, elle ne bénéficie pas aux 1,2 million de chômeurs de longue durée, c'est-à-dire ceux qui recherchent un emploi depuis plus d'un an. Leur taux est resté stable à 4,3% de la population active, comme au trimestre précédent et au deuxième trimestre 2015.

Une baisse à relativiser

Cette baisse du taux de chômage est cependant à relativiser car le "halo autour du chômage" a, lui, légèrement augmenté. Ces personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,5 million à la mi-2016, un nombre en hausse de 29.000 sur le trimestre et de 43.000 sur un an.

En outre, le nombre de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, est en hausse (+0,3 point), à 6,7%. Il s'agit, pour l'essentiel, de travailleurs à temps partiel subi.

Ma. G. avec AFP