Les Français restent les champions du pessimisme
Si la reprise économique est bien présente en France (1,5% de croissance attendue en 2016), les Français n’en restent pas moins pessimistes concernant leur avenir. Aux deux questions "pensez-vous que votre niveau de vie s’est amélioré sur les cinq dernières années" et "pensez-vous que votre niveau de vie s’améliorera sur les cinq prochaines années", ils ont majoritairement répondu par la négative avec une différence de plus de 20 points par rapport à ceux qui ont répondu positivement, soit le plus gros écart des 13 pays étudiés. Une situation qui tranche avec le reste de l’Europe. D’après l’étude menée par ING auprès de 13.000 personnes, plus d'un tiers (37%) des Européens sont optimistes quant à leur niveau de vie futur, alors que "seulement" 23% se montrent pessimistes, soit un solde positif de 14%.
Pour Mark Cliffe, économiste en chef chez ING, "les gens qui ont connu des difficultés au cours des cinq dernières années s’attendent à ce que cela continue à l’avenir". Selon l'étude, les attentes futures des gens reflètent fortement leurs sentiments passés. Ainsi, 60% de ceux qui ont senti une amélioration de leur niveau de vie durant les cinq dernières années sont optimistes quant à leur avenir. À l’inverse, plus de la moitié (53%) des personnes interrogées, qui ont eu le sentiment de voir leurs conditions de vie se détériorer, estiment que leurs perspectives risquent de s’assombrir.
L'Espagne, seule exception
Les résultats de cette étude sont en revanche très contrastés dans le reste des pays étudiés. Les Italiens et les Belges, en proie à des difficultés économiques, sont alarmistes quant à l’évolution de leur niveau de vie. Tout le contraire des Allemands et des Américains, dont les perspectives de croissance sont au beau fixe (voir graphique ci-dessous). Seule exception de cette étude: les Espagnols. Durement touchés par la crise en zone euro et par le chômage de masse, ils sont désormais très optimistes sur leur avenir avec un solde positif de plus de 50 points, équivalent à celui des Chinois et des Turcs (48%).
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