Attention aux faux sacs biodégradables!

Dans la rubrique on sait bien mais on ne change rien, voici l' oxo ou la biodégradabilité mensongère...

Inutile d y échapper quand on va faire les courses au supermarché : le sac plastique est un pestiféré. Leclerc a été le premier à les chasser. Et maintenant il faut sortir quelques centimes pour ce fameux sachet. Pour vous donner bonne conscience, voici venu le sac bio-dégradable. Il y a les vrais de vrais avec une norme. Si vous y regardez de près, vous découvrirez peut-être le label OK Compost qui garantit une biodégradabilité de 90 % en 6 mois au maximum. Manque de bol, ce n' est pas toujours visible et encore plus quand on est pressé. Alors, à défaut de réglementation stricte vous pouvez vous faire avoir. L'oxo-dégradable devient la plaie. Il y a quelques mois encore, il promettait une dégradation dans la nature en 12 à 24 mois. Si vous alliez y voir plus près, vous seriez plus qu'étonner. Ces plastiques qui contiennent un additif oxo-dégradant se fragmentent sous l'action de la lumière de l'oxygène ou de la chaleur. Des tas de petits morceaux voire des confettis Impossible de les récuperer dans la nature. Et je ne vous parle pas de l'effet sur les estomacs de nos animaux, domestiques ou non.

Sur tous les continents

La sonnette d'alarme a été tirée en 2001. Mais rien ne bouge, visiblement beaucoup de ceux qui nous gouvernent (et aux dires des spécialistes) n'hésitent pas à affirmer que c est une catastrophe et après ? Les gouvernements africains sont très tentés. Les habitants de ce continent sont friands de sacs plastiques. Logique quand on achète en petite quantité Comme rien n'est interdit en Europe plus de soupçon et ces sacs oxo dégradables se démultiplient....

Je suis tombée ainsi sur un compte-rendu d'un conseil des ministres togolais: 'Afin de protéger, l’environnement, seuls les sacs oxo-biodégradables* désormais sont autorisés. Les plastiques oxo-biodégradables sont des plastiques conventionnels comme le polyéthylène, le polypropylène et le polystyrène auxquels on incorpore un mélange exclusif qui accélère la décomposition de la structure chimique du plastique. Ils sont utilisés couramment dans la fabrication d’une grande variété d’emballages plastiques jetables. Les produits issus de leur décomposition peuvent être transformés en gaz carbonique et en eau par des micro-organismes qui s’en nourrissent. Des plastiques, qui autrement seraient insolubles, retournent ainsi à l’écosystème.'

 

Il n'est donc plus très frais, notre écosystème. Au moins 10 millions de tonnes de plastique finissent déjà dans la mer. En petits morceaux c'est un rêve. Les poissons s'en nourrissent avec bonheur. Ce sont des vecteurs de pathogènes formidables et en prime cela entre dans la chaîne alimentaire. Et si nous retrouvions tout cela dans notre caddie de supermarché ...