C'est dans le besoin qu'on découvre des démarches d'entrepreneurs
Ce 19 novembre, c'est la journée mondiale des toilettes. Les plus potaches rigolent mais il faut simplement se rappeler que 2,5 milliards de personnes - plus d'un tiers de l'humanité - n'ont pas de véritables toilettes". Bref impossible de se soulager tranquille.
La privation d’infrastructures sanitaires et d’assainissement est l’une des principales causes de diarrhée chronique, 3 000 enfants en meurent chaque jour. Une amélioration sensible des conditions sanitaires, ce serait 2,4 millions de vies sauvées chaque année
Des entreprises se mobilisent. C'est le cas de Domestos. Pour la marque du groupe Unilever, leader au niveau international de l’hygiène pour les toilettes et numéro quatre en France, il est nécessaire de soutenir les programmes d’assainissement et de sensibilisation à l’usage des toilettes pilotés par l’Unicef. Unilever a mis en place une Fondation qui aide plus d'un milliard de personnes à améliorer leur santé et leur bien-être d’ici à 2020. Il s’engage à reverser 0,10 euros à l’Unicef par bouteille de Domestos achetée
Domestos n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat. Le groupe avait fait le buzz en 2011 avec un un site "Flush Tracker", autant dire " Qui tire la chasse, suit sa trace". Chacun pouvait suivre le parcours de ses besoins une fois la chasse tirée, depuis les toilettes jusqu’au centre de traitement. Il vaut mieux éviter de le consulter après un bon repas.
La dignité aussi
A plus petite échelle il y a l'entreprise PeePoople, basée en Suède. Elle propose Peepoo (littéralement "Pipicaca" c'est simple), premiers "toilettes biodégradables, auto désinfectantes à usage unique". Il s'agit tout simplement d'un pot en plastique sur lequel se pose un double sac, jetable dans un point de collecte. L'expérimentation a été lancé dans le bidonville de Kibera dans le centre de Nairobi.
Il y a un modèle économique: Chaque sac apporté donne droit à 1 shilling (moins d'un centime d'euro), environ la moitié du prix du sac. Le contenu est revendu par Peepoople comme engrais à des petits exploitants agricoles. Soyons astucieux, ne vous en déplaise!
Patricia Okello, 51 ans, vend les sacs Peepoo aux habitants de Shilanga et témoigne pour l'AFP: Peepoo "a changé ma vie""Chaque jour elle fait le tour des quelque 200 clients de sa zone, tout en en prospectant de nouveaux. Chaque paquet de 28 sacs, vendu 50 shillings (environ 45 centimes d'euros), lui en rapporte 20. Cette ex-cuisinière, assure aussi des formations, payées 500 shillings la journée."
L'hygiène c'est aussi une question de dignité. Nous n'y pensons pas souvent...