La fable de la femme et de l'eau
La journée mondiale de l'eau, c'était samedi dernier. Pour beaucoup une énième journée pour nous rappeler que 2,5 milliards de personnes sont encore privées d'eau potable. Oui et alors ? Derrière cet enjeu environnemental un enjeu de société. Et qui pourrait s'appeler "la journée de l'eau et de la femme"...
Dans bien des sociétés, ce sont les femmes qui courageusement vont chercher l'eau du puits. Au prix de longues marches dans des conditions difficiles. Pas le temps de se reposer ni de lire et donc encore moins d'apprendre. Un pays privé d'accès à l'eau, c'est un pays où les femmes n'ont pas accès à l'éducation. Car elles sont nécessaires purement et simplement à la survie de la société. Chantal Jouanno, ancienne ministre de l'écologie le rappelait lors d'une récente réunion. Il en est de même des questions alimentaires. Les femmes produisent de 60 à 80 % des aliments dans la plupart des pays en développement et sont responsables de la moitié de la production alimentaire mondiale. Les femmes sont particulièrement vulnérables aux pénuries de ressources nourricières.
150 millions de personnes qui ne mourraient plus de faim
Certaines n'hésitent pas à sauter des repas afin de pouvoir nourrir leurs enfants, en se procurant de la nourriture moins chère et en vendant leurs biens. Sans accès à la propriété foncière elles sont démunies. Et pourtant L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture estime que le fait de donner aux femmes le même accès qu'aux hommes aux ressources agricoles pourrait permettre d'augmenter la production de leurs exploitations de 20 % à 30 %. La production agricole dans les pays en développement pourrait augmenter jusqu'à 4 %. Au final 100 à 150 millions de personnes en moins souffriraient de la faim dans le monde
C'est simple à dire mais...