L'ISR, ça te cause ?
A chaque "journée de la femme", les remarques sexistes fusent, à chaque édition de l'ISR, les mêmes questions: mais qu'est-ce que c'est? 6 Français sur 10 n'en ont aucune idée selon le dernier sondage Ipsos pour Eiris et le FIR qui organise l'événement. Et pourtant, comme la bonne du curée, ils voudraient bien...
Si on veut voir le verre à moitié plein, on retiendra de cette enquête IPSOS que la moitié des Français accorde une place importante aux critères sociaux et environnementaux dans leur démarche. 18 % sont même prêts à investir si on leur parle, mais voilà, seuls 2 % ont eu droit à des informations détaillées. Les banques ont encore besoin d'évoluer sur le sujet même si la communication bouge...un peu.
L'ISR ou investissement socialement responsable (pour ceux qui ne suivraient pas) reste sûrement flou dans l'esprit de nos contemporains car ils ont peut-être du mal à comprendre la notion de "best in class". Il n'y a pas de grands méchants comme dans les pays anglo-saxons, finalement toute capitalisation peut être valorisée dans sa démarche si elle agit bien. Mais qu'en savons-nous précisément ? Les acteurs de l'ISR ont sûrement été bien éclairés d'opter pour une toute nouvelle définition: "un placement qui vise à concilier performance économique et impact social et environnemental en finançant les entreprises et les entités publiques qui contribuent au développement durable quel que soit leur secteur d’activité."
Comme St Thomas, nous voulons voir pour croire. Plus de pragmatisme et de transparence. Et peut-être bientôt un label? L'idée fait son chemin. Et pourquoi pas une niche fiscale? Les acteurs du secteur verraient bien une inclusion d'une part d'ISR dans les produits d'épargne. Près de 6 Français sur 10 approuvent l'idée. Mais le sujet est encore tabou. Cette 4ème édition a un slogan très clair : "Exigez l'ISR, écrivez à votre banquier!" Il faudrait faire le bilan dans les boîtes aux lettres le 20 octobre.