La maison du futur , ce n'est pas pour demain
Le bâtiment à énergie positive, ce sera le standard de 2020. En même temps c'est demain. Et concevoir cet habitat des futures décidément n'est pas une évidence, nous en sommes encore à l'heure des concours.
C'est donc ce mercredi à la Cité de l'Architecture que les 20 équipes concurrentes du Solar Décathlon 2014 dévoilent les maquettes de leurs prototypes. Rien à voir avec une course de fond, l'objectif est de bâtir une maison ou un habitat chauffé et éclairé grâce au soleil. Et visiblement c'est un défi: "L'enjeu est de faire faire à ces jeunes diplômés, architectes ou ingénieurs, un saut culturel, technologique, mental, pour penser la maison autrement, avec une maîtrise parfaite de l'efficacité énergétique", selon Vincent Jacques Le Seigneur qui organise la communication de l'événement.
L'enjeu est double car l'habitat proposé doit "avoir un coût acceptable". Tous les concurrents reçoivent une enveloppe de départ de 100.000 euros, mais le budget dont ils disposent n'a pas de limite fixée à l'avance.
A l'été ces prototypes deviendront réalité: vous pourrez les découvrir dans les jardins du château de Versailles .Une Cité du soleil éphémère ( pour le roi du même nom c'est idéal) sera même bâtie.
Sur le papier c'est donc très séduisant. Pendant ce temps là la rénovation avance à petits pas, environ 1 % par an. Le plan de rénovation énergétique est très ambitieux et coûte cher. Et le projet de ville de demain fait couler beaucoup d'encre mais n'engendre pas encore une réalité économique. La formation des professionnels est une obligation. Le label RGE (Reconnu Grenelle de l'Environnement) va devenir réalité dans 8 mois mais le délai semble bien court pour que tous les artisans se mettent au diapason. La volonté s'affiche, il va falloir construire.