record de failltes en 2013
Il faut toujours regarder avec attention les prévisions des experts de Euler Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit, tant les informations qui remontent des milliers d’entreprises qu’ils ont en portefeuille leur donne une longueur d’avance pour détecter les retournements de tendance. Et leur dernier diagnostic est plutôt inquiétant.
Le gouvernement sera-t-il raisonnable?
Les défaillances d’entreprises devraient enregistrer une hausse de +3% cette année, pour atteindre 63000, mais elles continueraient à augmenter l’an prochain, pour se situer autour de 65000, ce qui constituerait un record historique. Le scénario optimiste de Euler Hermès mise sur le pragmatisme : un gouvernement socialiste qui ne s’acharne pas à vouloir tenir l’objectif de réduction des déficits publics à 3% du PIB. Dans ce cas, la croissance atteindrait 0,3%. Un excès de zèle budgétaire plongerait en revanche le pays dans la récession (-0,2%).Corps de l'articleL'espoir: le choc de compétitivité
A contrario, un choc de compétitivité à l’avantage des entreprises, notamment celles exposées à la concurrence internationale pourrait porter la croissance à +0,9%, malgré une zone euro toujours sous pression. A défaut, alors que la production industrielle est retombée à un plus bas depuis 1998,
« stimuler l’investissement semble cause perdue : l’imposition des bénéfices aura au mieux un effet marginal. Le facteur limitant reste l’anticipation d’un choc de profitabilité par manque de débouchés. S’ajoute à cela une problématique propre aux PME : elles restent toujours limitées dans leurs choix de financement», selon Ludovic Subran, le chef économiste de Euler hermes
Pression sur le chiffre d'affaires
Les perspectives d’évolution de chiffre d’affaires des entreprises françaises sont mal orientées pour 2012, avec une forte décélération côté PME/PMI et une contraction côté grandesentreprises.
L’année 2013 ne permettrait qu’une stabilisation. Dans ce contexte les écarts de rentabilité resteront toutefois majeurs entre secteurs d’activité. « Les secteurs qui tirent leur épingle du jeu sont l’industrie agroalimentaire et la chimie, plus internationalisés et diffusés dans l’économie ; a contrario,les secteurs à la traîne sont les équipementiers automobiles impactés par la chute du marché automobile, la construction avec un retournement à la baisse des mises en chantier et le transport aérien », conclut Ludovic Subran.