Taxer, un poids trop lourd
L'écotaxe est morte et enterrée. Ségolène Royal l'avait laissé entendre, c'est chose faite. C'est un « péage de transit poids lourds » qui remplacera les portiques.
Les camions de plus de 3,5 tonnes empruntant les principaux axes routiers français, 4 000 kilomètres du réseau routier national et certaines routes alternatives départementales contre 15 000 kilomètres initialement prévus.Les écologistes parlent d'emblée "d'une taxe au rabais"; Pour François de Rugy, le coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, ce péage ne sert que comme « solution d'apaisement pour la Bretagne"
La région est clairement épargnée , puisque seul l'axe entre Saint-Lô et Nantes sera concerné. le porte-parole des « bonnets rouges », Christian Troadec n'en démord pas en affirmant que ce n'est « pas le bon scénario Un portique écotaxe situé à Prinquiau (Loire-Atlantique), sur la N171 entre Nantes et Saint-Nazaire, a été incendié dans la nuit de dimanche à lundi Pour la Fondation Nicolas Hulot cela va à l'opposé de l'ambition affichée d'engager la France dans la transition énergétique.
Au final personne n'est content dans l'histoire. Était-ce la bonne solution ? Il y aura évidemment toujours ceux qui crieront à l'étranglement des transporteurs routiers déjà bien mal en point. Il faut l'admettre. Des marchandises qui ne circulent plus, c'est la mort de notre économie. Dans le même temps la pollution engendrée par les transports est une réalité. Ne pourrions-pas faire d'autre choix ? Jamais en France nous n'avons pris le temps de développer le fret. Au moins les chauffeurs pourraient se reposer au fil de l'eau... Les constructeurs mettent au point des véhicules moins polluants poussés par la réglementation européenne mais l'hybride est encore loin d'être la panacée. Cela coute cher, rajouteront les grincheux.
Pour certains une taxe basée sur la consommation de chaque transporteur serait plus équitable et encouragerait ces entreprises à investir dans des véhicules plus économes. Une vraie taxe 'écologique" mais en avons-nous l'envie ?