Trading Haute Fréquence : le Soulèvement des Machines
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Vous souvenez vous de Terminator 3 ?? Encore un de ces films d'anticipation qui, vue leur date de sortie, nous parlent désormais de ce QUI AURAIT PU se passer. Et qui n'est pas sans rappeler certains aspects bien réels des marchés financiers à l'heure actuelle. Sans exagération aucune....
1997. La défense stratégique américaine, et le commandement opérationnel des missiles intercontinentaux à têtes nucléaires, sont desormais entièrement gérés par UN ordinateur. La Guerre Froide est finie depuis longtemps, tout cet arsenal commence a ne plus avoir de sens, le personnel coûte cher, alors autant confier ça à l'informatique. SkyNet, c'est son nom, est à son époque l'ordinateur le plus puissant du monde. Mais manque de bol, l'ordinateur super-puissant est attaqué par un virus inconnu, de type archi-costaud, qui commence à le contaminer et à en prendre le contrôle. Resultat final, SkyNet passe à l'ennemi inconnu, provoque artificiellement une guerre nucléaire réelle et totale entre Etats-Unis et Russie, qui dégénère en conflit mondial... tout le monde s'envoie joyeusement ses têtes thermonucléaires a la figure.... Resultat quasi-éradication de la race humaine sur terre. Et puis s'enclenche une 2e phase... SkyNet devient la tête pensante d'une nouvelle civilisation en devenir, en programmant la fabrications de machines un peu partout dans ce qui reste du Monde, avec pour tache de repeupler la terre de robots et d'androïdes évolutifs, et en réduisant en cendres ce qui peut rester de l'humanité, pour créer une société parfaite.
Voilà pour planter ce décor d'Armageddon. Quel lien avec les marchés financiers me direz-vous ? Une seule chose : une image. Celle que vous pouvez voir ci-dessous.
Ceci est un graphique qui agrège un certain nombre d'ordres de bourse qui ont été passés lors d'une séance de Wall Street la semaine dernière. En vert ceux qui ont été effectivement passés sur un nombre de valeurs données, et en rouge ceux qui ont été annullés sur les mêmes valeurs. Croyez moi si vous voulez, et n'hesitez pas à regarder à nouveau Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines, ça ressemble comme deux gouttes d'eau à la modélisation du Virus qui contamine inéxorablement le fameux SkyNet !
Le signal d'alarme, ce sont les traders EUX-MÊMES (humains dois-je préciser) qui le tirent. Chaque jour, des millions d'ordre de bourse erronés doivent être annulés, compensés, remboursés, a cause du trading algorythmique et des procédés de courtage haute fréquence. Il y en a pour des milliards de dollars à chaque fois. La semaine denière, grâce à une sorte de comité surveillance composé de traders enervés, on a pu déterminer que sur une seule séance de bourse, 3.7% des mouvements observés sur les actions cotées au S&P 500 n'étaient l'oeuvre que d'UN algorythme. En recoupant les données et une foultitude de paramètres, grâce au cabinet spécialisé NANEX, ils sont même arrivés à le modéliser et à lui donner une forme.
Le lendemain, le même comité signalait que c'était 14% des cotations de 500 des plus grosses sociétées américaines qui avaient été l'objet de mouvement suspects, là aussi dus a UNE SEULE formule mathématique. En 25 millisecondes, elle a été capable d'agir sur 200 actions différentes.
Ils ont même réussi a en déterminer l'impact et le modus operandi : de nature furtive, l'algorythme joue sur de touts petits écarts de cours, mais à chaque fois brusques, a contre-courant, et sur un nombre très important de valeurs. Le but étant de créer un déséquilibre, obliger tout le monde à s'aligner, et de créer un effet de levier d'ampleur. Et avec ce dégré de rapidité... 25 millisecondes... le trader humain n'a pas les moyens de contrer la position et deviner en même temps sur quelle autre valeur l'algorythme va aller taper ensuite.
Et puis des fois, c'est totalement n'importe quoi. Parce qu'il faut bien reconnaitre qu'un algorythme, parfois ça bugge. Ca bugge méchamment. La même semaine, le titre KraftFoods part au tapis avec 30% de baisse d'un coup. Rien de moins. Avant qu'une correction n'intervienne, et qu'un grand nombre d'ordre de bourse soient annulés. Pas de dommage mais grosse frayeur.
Et puis il y a la version superproduction holywoodienne de tout ça, le MEGA-Bug, le Flash Crash... 6 mai 2010, en l'espace de 10 minutes, entre 14h42 et 14h52 heure de New York, une chute vertigineuse des indices, sans précédent, -9.32% pour le Dow Jones, a fait croire au traders qu'on assistait a un début d'apocalypse boursier ! Et ce sans AUCUNE EXPLICATION. Plus de peur que de mal, il a été démontré que le trading haute fréquance, et que le déraillement en règle d'un certain nombre d'algorythmes automatiques, avait provoqué ces 10 minutes de catastrophe. Un nombre incalculable d'ordres là aussi ont du être annulés, compensés, des procédures qui ont duré des mois... Mais sans dégat majeur. Alors faut-il s'inquiéter ? Si tout ceci se règle entre gens de bonne compagnie, sans dégats, et que ça se solde par quelques procédures et un bon éclat de rire devant des aberrations ubuesques des cours, y'a t-il un VRAI risque ? Là il y a un vrai débat de fond.
La plupart des traders et les spécialistes du marché actions en sont persuadés, de graves ennuis se profilent. Ils prêchent pour leur paroisse et on peut les comprendre. Se faire "shooter" par des machines à la rapidité insurpassable doit être vexant, et occasionne pas mal de sueurs froides lorsqu'il faut suivre les tendances d'un marché dominé par elles. A plus long terme, ces traders craignent aussi pour leur emploi : pourquoi les courtiers et les grandes banques investiraient-ils des sommes colossales dans des équipes de trading, alors qu'un ordinateur est plus rapide, plus économique et 1000 fois plus rentable à l'usage ? Mais ce cri d'alarme a le mérite de soulever plusieurs problématiques :
Déja parce que le phénomène crée de la "Fausse Liquidité" sur le marché. Vu l'importance actuelle du trading haute fréquence (environ 2 tiers des échanges sur le NYSE desormais), ces échanges croisés multiples et innombrables accroissent artificiellement les volumes de transactions... Par le biais d'opération quasi-fictives au vu du nombre d'ordre annulés ensuite. D'où une vraie inquiétude de fond sur la valorisation réelle des entreprises cotées.
De plus, le nombre croissant de déséquilibres occasionnés par le trading haute fréquence, les algorythmes et le recours croissant aux plates-formes alternatives et aux Dark Pools (les fameux bassins de liquidités où s'échangent dans l'anonymat et par odinateur, d'énormes blocs d'actions par ordinateur, sans aucune supervision réelle) sont en train de transformer le marché traditionnel en véritable patinoire. La volatilité et la rapidité foudroyante des mouvements va va commencer à décourager les investisseurs de long terme, grands fonds, assureurs, et ce qui peut éventuellement rester de petits porteurs.
Sans compter que les entreprises cotées, principal point de fixation de ces phénomènes, vont rapidement en avoir assez d'être soumises a des mouvements aussi violents et parfois aberrants. Certes le trading algorythmique et les nouveaux instruments financiers s'attaquent rarement aux petits capitalisations, aux PME, on cherche les petits écarts sur une infinité de GROSSES capitalisation histoire de maximiser l'effet recherché... mais les terrains de jeux sont infinis pour le trading algorythmique, et rapidement les biotechs, les petites capitalisations un peu fragiles en bourse, pourront telles aussi être visées. C'est encore plus tentant. Si ça prend de l'ampleur, petites ou grosses, certaines entreprises vont réfléchir a deux fois à la necessité d'être côtées sur des marchés qui ne veulent plus rien dire. Et d'autres refuseront de s'y aventurer pour chercher de la liquidité. Le marché des introduction risque de ressembler à un no man's land. On a l'impression d'une véritable fractale de problèmes qui est en train de se dessiner sous nos yeux.
Donc danger. Mais dans ces cas-là, que fait la police ??? Que font les autorités de marché ? La plupart d'entre elles minimisent l'impact du phénomène, restant sur la ligne du "moindre mal" que représentent ces mouvements un peu fous. Mais en réalité, beaucoup ignorent même de quoi il est question et ont du mal a appréhender ce qu'est le trading algorythmique et la haute fréquence. La SEC américaine en est à aller chercher des conseillers en la matière... chez les spécialiste des algorythmes et de la haute fréquence, pour y comprendre quelque chose !!! En Allemagne on étudie les solutions faisables pour encadrer ces pratiques... sans grand espoir de reussite ni réelle volonté politique.
On est donc ainsi entre deux mondes qui se regardent en chiens de fayence. Et plus les autorités attendent, plus cela permet aux différents acteurs de ce marché de continuer a chercher et à trouver des solutions toujours plus rapides, car le gagnant sera celui qui aura la milliseconde d'avance.
Depuis l'an 2000, du côté des laboratoires du MIT, et des universités de Yale, de Bristol et d'Innsbrück, des recherches préliminaires ont abouti à la construction de plusieurs types d'ordinateurs à logique quantique... en clair, il sera possible a terme de défier l'espace temps en termes de vitesse de transmission des données. Si on emet l'hypothèse que les traders du futur pourront parier sur les valeurs en prenant des raccourcis dans l'espace-temps pour anticiper les tendances boursières, on peut se dire que ce type de recherche n'aura JAMAIS un seul souci de financement. Il y a trop d'agrent à la clé. Le trading quantique sera sans doute une nouvelle vague porteuse...
L'ordinateur de trading qui devient intelligent, autonome, qui crée ses propres scénarios de marché... qui pense, qui agit et qui arrive à mettre l'humain sur la touche ? Isaac Asimov, premier écrivain à avoir imaginé des robots dotés d'une vraie intelligence artificielle et de capacités de reflexion, adorerait les marchés d'aujourd'hui... il est mort en 1992. Après avoir lui aussi imaginé une prise de contrôle de notre monde par des machines.
Voilà pour planter ce décor d'Armageddon. Quel lien avec les marchés financiers me direz-vous ? Une seule chose : une image. Celle que vous pouvez voir ci-dessous.
Ceci est un graphique qui agrège un certain nombre d'ordres de bourse qui ont été passés lors d'une séance de Wall Street la semaine dernière. En vert ceux qui ont été effectivement passés sur un nombre de valeurs données, et en rouge ceux qui ont été annullés sur les mêmes valeurs. Croyez moi si vous voulez, et n'hesitez pas à regarder à nouveau Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines, ça ressemble comme deux gouttes d'eau à la modélisation du Virus qui contamine inéxorablement le fameux SkyNet !
Les Traders sonnent l'alarme...
Tranquillisez vous, nous sommes pour l'instant encore à l'abri d'une apocalypse total et des champignons atomiques sur les marchés financiers. Cela dit un nombre croissant d'anomalies est en train de prouver que les machines ont pris le contrôle d'un certain nombre de flux financiers, sans que personne ne puisse intervenir pour établir une vague forme de contrôle.Le signal d'alarme, ce sont les traders EUX-MÊMES (humains dois-je préciser) qui le tirent. Chaque jour, des millions d'ordre de bourse erronés doivent être annulés, compensés, remboursés, a cause du trading algorythmique et des procédés de courtage haute fréquence. Il y en a pour des milliards de dollars à chaque fois. La semaine denière, grâce à une sorte de comité surveillance composé de traders enervés, on a pu déterminer que sur une seule séance de bourse, 3.7% des mouvements observés sur les actions cotées au S&P 500 n'étaient l'oeuvre que d'UN algorythme. En recoupant les données et une foultitude de paramètres, grâce au cabinet spécialisé NANEX, ils sont même arrivés à le modéliser et à lui donner une forme.
Le lendemain, le même comité signalait que c'était 14% des cotations de 500 des plus grosses sociétées américaines qui avaient été l'objet de mouvement suspects, là aussi dus a UNE SEULE formule mathématique. En 25 millisecondes, elle a été capable d'agir sur 200 actions différentes.
Ils ont même réussi a en déterminer l'impact et le modus operandi : de nature furtive, l'algorythme joue sur de touts petits écarts de cours, mais à chaque fois brusques, a contre-courant, et sur un nombre très important de valeurs. Le but étant de créer un déséquilibre, obliger tout le monde à s'aligner, et de créer un effet de levier d'ampleur. Et avec ce dégré de rapidité... 25 millisecondes... le trader humain n'a pas les moyens de contrer la position et deviner en même temps sur quelle autre valeur l'algorythme va aller taper ensuite.
Flash Crash !!!
Ca, ça arrive tous les jours à Wall Street. Les conséquences de ces procédés, on les observe a chaque cloture. Ca ne fait pas de bruit outre mesure, tout au plus on peut constater des mouvement inhabituels sur le pétrole, comme ça a été le cas il y a 3 semaines... Le brut léger américain avait perdu 4 dollars d'un coup. Et une enquête est en cours, les autorités américaines soupçonnent un incident de trading haute fréquence.Et puis des fois, c'est totalement n'importe quoi. Parce qu'il faut bien reconnaitre qu'un algorythme, parfois ça bugge. Ca bugge méchamment. La même semaine, le titre KraftFoods part au tapis avec 30% de baisse d'un coup. Rien de moins. Avant qu'une correction n'intervienne, et qu'un grand nombre d'ordre de bourse soient annulés. Pas de dommage mais grosse frayeur.
Et puis il y a la version superproduction holywoodienne de tout ça, le MEGA-Bug, le Flash Crash... 6 mai 2010, en l'espace de 10 minutes, entre 14h42 et 14h52 heure de New York, une chute vertigineuse des indices, sans précédent, -9.32% pour le Dow Jones, a fait croire au traders qu'on assistait a un début d'apocalypse boursier ! Et ce sans AUCUNE EXPLICATION. Plus de peur que de mal, il a été démontré que le trading haute fréquance, et que le déraillement en règle d'un certain nombre d'algorythmes automatiques, avait provoqué ces 10 minutes de catastrophe. Un nombre incalculable d'ordres là aussi ont du être annulés, compensés, des procédures qui ont duré des mois... Mais sans dégat majeur. Alors faut-il s'inquiéter ? Si tout ceci se règle entre gens de bonne compagnie, sans dégats, et que ça se solde par quelques procédures et un bon éclat de rire devant des aberrations ubuesques des cours, y'a t-il un VRAI risque ? Là il y a un vrai débat de fond.
La plupart des traders et les spécialistes du marché actions en sont persuadés, de graves ennuis se profilent. Ils prêchent pour leur paroisse et on peut les comprendre. Se faire "shooter" par des machines à la rapidité insurpassable doit être vexant, et occasionne pas mal de sueurs froides lorsqu'il faut suivre les tendances d'un marché dominé par elles. A plus long terme, ces traders craignent aussi pour leur emploi : pourquoi les courtiers et les grandes banques investiraient-ils des sommes colossales dans des équipes de trading, alors qu'un ordinateur est plus rapide, plus économique et 1000 fois plus rentable à l'usage ? Mais ce cri d'alarme a le mérite de soulever plusieurs problématiques :
Déja parce que le phénomène crée de la "Fausse Liquidité" sur le marché. Vu l'importance actuelle du trading haute fréquence (environ 2 tiers des échanges sur le NYSE desormais), ces échanges croisés multiples et innombrables accroissent artificiellement les volumes de transactions... Par le biais d'opération quasi-fictives au vu du nombre d'ordre annulés ensuite. D'où une vraie inquiétude de fond sur la valorisation réelle des entreprises cotées.
De plus, le nombre croissant de déséquilibres occasionnés par le trading haute fréquence, les algorythmes et le recours croissant aux plates-formes alternatives et aux Dark Pools (les fameux bassins de liquidités où s'échangent dans l'anonymat et par odinateur, d'énormes blocs d'actions par ordinateur, sans aucune supervision réelle) sont en train de transformer le marché traditionnel en véritable patinoire. La volatilité et la rapidité foudroyante des mouvements va va commencer à décourager les investisseurs de long terme, grands fonds, assureurs, et ce qui peut éventuellement rester de petits porteurs.
Mais que fait la Police ?!
Et c'est inéluctable, ils iront jouer ailleurs. Provoquant 2 types de nouveaux déséquilibre... Déja les volumes de transaction vont encore se raréfier sur le marché actions, donc de la volatilité en plus, et des effets encore plus sensible du Trading Haute Fréquence et des algorythmes. D'autre part les autres marchés qu'ils iront jouer vont se retrouver déséquilibrés par leur arrivée en masse, c'est déja le cas sur les matières premières, sur le marché obligataire, celui des obligations d'entreprises, etc...Sans compter que les entreprises cotées, principal point de fixation de ces phénomènes, vont rapidement en avoir assez d'être soumises a des mouvements aussi violents et parfois aberrants. Certes le trading algorythmique et les nouveaux instruments financiers s'attaquent rarement aux petits capitalisations, aux PME, on cherche les petits écarts sur une infinité de GROSSES capitalisation histoire de maximiser l'effet recherché... mais les terrains de jeux sont infinis pour le trading algorythmique, et rapidement les biotechs, les petites capitalisations un peu fragiles en bourse, pourront telles aussi être visées. C'est encore plus tentant. Si ça prend de l'ampleur, petites ou grosses, certaines entreprises vont réfléchir a deux fois à la necessité d'être côtées sur des marchés qui ne veulent plus rien dire. Et d'autres refuseront de s'y aventurer pour chercher de la liquidité. Le marché des introduction risque de ressembler à un no man's land. On a l'impression d'une véritable fractale de problèmes qui est en train de se dessiner sous nos yeux.
Donc danger. Mais dans ces cas-là, que fait la police ??? Que font les autorités de marché ? La plupart d'entre elles minimisent l'impact du phénomène, restant sur la ligne du "moindre mal" que représentent ces mouvements un peu fous. Mais en réalité, beaucoup ignorent même de quoi il est question et ont du mal a appréhender ce qu'est le trading algorythmique et la haute fréquence. La SEC américaine en est à aller chercher des conseillers en la matière... chez les spécialiste des algorythmes et de la haute fréquence, pour y comprendre quelque chose !!! En Allemagne on étudie les solutions faisables pour encadrer ces pratiques... sans grand espoir de reussite ni réelle volonté politique.
Isaac Asimov et le Trading Quantique
Car tout ceci se heurte aussi au plus intéressant et au plus secret des aspects de ce phénomène... au delà de toute hypothèse complotiste, QUI est aux manettes ? QUI fait appel a ces spécialistes ? Et là impossible de réellement le savoir... Les firmes de trading algorythmiques sont des sociétés composée de managers, de developpeurs, de mathématiciens, d'ingénieurs, qui fournissent des solutions techniques, que n'importe qui peut acheter. Donc si aucune autorité de contrôle ne s'y attaque en considérant qu'il y a un danger eventuel, impossible de connaitre les vrais donneurs d'ordre. Et de comprendre l'intégralité du mécanisme.On est donc ainsi entre deux mondes qui se regardent en chiens de fayence. Et plus les autorités attendent, plus cela permet aux différents acteurs de ce marché de continuer a chercher et à trouver des solutions toujours plus rapides, car le gagnant sera celui qui aura la milliseconde d'avance.
Depuis l'an 2000, du côté des laboratoires du MIT, et des universités de Yale, de Bristol et d'Innsbrück, des recherches préliminaires ont abouti à la construction de plusieurs types d'ordinateurs à logique quantique... en clair, il sera possible a terme de défier l'espace temps en termes de vitesse de transmission des données. Si on emet l'hypothèse que les traders du futur pourront parier sur les valeurs en prenant des raccourcis dans l'espace-temps pour anticiper les tendances boursières, on peut se dire que ce type de recherche n'aura JAMAIS un seul souci de financement. Il y a trop d'agrent à la clé. Le trading quantique sera sans doute une nouvelle vague porteuse...
L'ordinateur de trading qui devient intelligent, autonome, qui crée ses propres scénarios de marché... qui pense, qui agit et qui arrive à mettre l'humain sur la touche ? Isaac Asimov, premier écrivain à avoir imaginé des robots dotés d'une vraie intelligence artificielle et de capacités de reflexion, adorerait les marchés d'aujourd'hui... il est mort en 1992. Après avoir lui aussi imaginé une prise de contrôle de notre monde par des machines.