Un Etat pas vraiment vert...
François Hollande donnera demain le coup d'envoi de la conférence environnementale.
Deux jours de débats autour de la transition énergétique et de la biodiversité sans parler de la fiscalité et des risques environnementales. Cette conférence était une promesse de François Hollande. Le gouvernement a-t-il pris pour autant un virage green ?
Le temps du rapprochement entre le PS et Europe Ecologie les Verts semble bien loin. Les ministres pratiquent allégrement les allers-retours sur les questions environnementales. Delphine Batho? ministre de l'écologie et de l'énergie se bat pour corriger le tir dès que la moindre rumeur circule sur les gaz de schiste et le nucléaire mais le doute persiste.Le nucléaire, filière d'avenir? Arnaud Montebourg n'en démord pas.
Et les gaz de schiste ? Officiellement en juillet 2011, la France est devenue le premier pays à bannir l'usage de la technique controversée de la fracturation hydraulique. Mais en coulisses les industriels du secteur n'ont pas abandonné le combat.Pour Total pourquoi ne pas tenter l'exploration quand on est dans une situation économique difficile et quand on se pose des questions sur le nucléaire. Et même s'il faut s'assurer que cela ne nuise pas à l'environnement. Jean-Marc Ayrault n'a peut-être fermé la porte. Et on évoque une commission sur une exploration expérimentale. Démenti du ministère..ça reste à voir...
Les Français ont l'air de sentir où le curseur est placé.
Une grande majorité d'entre, 8 sur 10? se disent préoccupés par l'environnement mais 64% considèrent que les enjeux environnementaux sont sous-estimés.
Ils sont même 6 sur 10 à considérer que ce n'est pas une priorité du gouvernement. Le sondage de l'institut Mediaprism et l'Observatoire sur la responsabilité société des entreprises est tout récent.
Mais comme le Français n'est pas à un paradoxe près, le discours diverge. 87% pensent que les énergies renouvelables ne sont pas assez développées en France. Dans le même temps un sur deux estime que le nucléaire est une filière d'avenir, et 40% sont favorables à l'exploitation du gaz de schiste, "si les conditions d'exploitation sont jugées satisfaisantes".
Un pas en avant, deux en arrière. La France danse toujours le tango. Pendant ce temps là, la Chine plus gros pollueur du monde reste le numéro un mondial des énergies vertes.