BFM Patrimoine
Immobilier

"Adopte un château" et ses contributeurs échouent à acheter le château de Paluel

Le château de Paluel a été acheté par un restaurateur périgourdin.

Le château de Paluel a été acheté par un restaurateur périgourdin. - Michel Chanaud - Wikipédia

Le château était mis aux enchères le 21 septembre pour 250.000 euros. L'association "Adopte un château" et le site de financement participatif Dartagnans avaient réussi à récolter 540.000 euros. Mais la forteresse a finalement été adjugée à un restaurateur périgourdin pour 853.000 euros.

Le château de Paluel, en Dordogne, célèbre pour avoir été le cadre du film "Le Tatoué" avec Louis de Funès, a été adjugé à un restaurateur périgourdin pour 853.000 euros, échappant à des milliers d'anonymes unis via internet pour tenter de l'acquérir ensemble. "C'est l'argent qui a parlé", a résumé Romain Delaume, responsable de Dartagnans, un site de financement participatif pour la préservation du patrimoine, qui avait rassemblé plus de 540.000 euros pour tenter d'acheter cette forteresse.

Cette plateforme s'était unie avec l'association "Adopte un château" et proposait, pour 50 euros, de devenir copropriétaire de ce domaine, qui comprend aussi une maison de maître, une bergerie, des écuries, un étang...

D'autres châteaux à sauver

Situé à Saint-Vincent-le-Paluel, dans le Périgord, le château, dont la plus ancienne partie date du XIVe siècle, est en piteux état, ayant notamment été brûlé par les Allemands en 1944. Il a servi de décor au film "Le Tatoué", réalisé en 1968 par Denys de La Patellière et porté par le duo Louis de Funès et Jean Gabin, le premier en marchand d'art cherchant à acquérir le Modigliani tatoué sur le dos du second. Son précédent propriétaire, un investisseur britannique, a rencontré des difficultés financières et, devant les impayés, les créanciers ont fait mettre le château aux enchères.

L'association "Adopte un château" prévient les anonymes qui veulent sauver le patrimoine français en péril que très bientôt " nous allons vous proposer un autre projet pour vous permettre de devenir co-châtelain d'un château en péril".

D. L. avec AFP