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Assurance-vie: Dominique Lefebvre défend un nouveau type de contrat

Dominique Lefebvre, auteur, avec Karine Berger, du rapport sur l'épargne, était l'invité de BFM Business, mercredi 3 avril.

Dominique Lefebvre, auteur, avec Karine Berger, du rapport sur l'épargne, était l'invité de BFM Business, mercredi 3 avril. - -

Le député PS coauteur du rapport sur l'épargne, remis au gouvernement mardi 2 avril, était l'invité de BFM Business ce mercredi. Il a détaillé le nouveau type de contrat d'assurance-vie qui pourrait voir le jour.

Le très attendu rapport sur l’épargne a été dévoilé, mardi 2 avril, par ses deux auteurs, les députés (PS) Karine Berger et Dominique Lefebvre. Invité de BFM Business, mercredi 3 avril, ce dernier a défendu le nouveau type de contrat d’assurance-vie qui pourrait être créé, en plus des deux existants.

Actuellement, seuls les contrats en euros (sans risque mais à faible rendement) et les contrats en unité de compte (risqués mais à plus fort rendement) sont à disposition de l’épargnant.

Les deux députés veulent un type de contrat intermédiaire, qui n’offrirait la garantie du capital qu’au bout de huit ans, mais avec un rendement supérieur aux contrats en euros.

"Nous avons une épargne financière des ménages abondante", constate Dominique Lefebvre, "principalement placée en assurance-vie, dans des contrats en euros qui sont en réalité liquides, puisque l’assureur doit garantir à tout moment à l’épargnant le retrait possible".

Et ce, alors même que "l’épargnant a une durée de placement d’environ 10 ans en moyenne. Or, avec les nouvelles règles prudentielles, cela créé des exigences dans la location des actifs des assureurs, qui ne sont intéressantes, ni pour l’économie, ni pour l’épargnant."

Un système gagnant-gagnant?

Le député socialiste estime ainsi que ce nouveau type de contrat pourrait satisfaire tous les acteurs. "Le deal, c’est la confiance", affirme-t-il. "C’est pour cela que nous avons indiqué au gouvernement qu’il fallait garder le régime fiscal de l’assurance-vie tel qu’il était."

Et ainsi proposer un produit "qui répondra à une demande de rendement des épargnants, à une demande de garantie de capital à terme, et qui permettra aux assureurs d’investir d’avantage dans l’économie productive."

Le coauteur du rapport veut d'ailleurs croire au bon accueil de la part des professionnels. "Les assureurs le demandent, car ils sont à la recherche de rendement. Les rendements des contrats en euros ont baissé.Avec une visibilité d’un contrat à huit ans, il y a une possibilité de diversifier les actifs, et d’aller rechercher l’investissement à risque."

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Y.D.