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Assurance-vie: Macron précise ses intentions

Emmanuel Macron ajuste un peu sa copie

Emmanuel Macron ajuste un peu sa copie - François Nascimbeni - AFP

Le leader d’En Marche! souhaite, s’il est élu, instaurer un taux unique de 30% pour l’ensemble des revenus du capital, un projet qui a essuyé plusieurs critiques. Vendredi, l'entourage de l'ex-ministre a toutefois indiqué que seuls les nouveaux versements et les contrats supérieurs à un certain plafond seront concernés par la mesure.

Alors que François Fillon a revu sa copie, Emmanuel Macron choisit lui d’apporter davantage de précisions. Les deux candidats à l’Élysée prévoient tous les deux d’instaurer un prélèvement forfaitaire libératoire au taux unique de 30% sur l’ensemble des revenus du capital.

Si cette mesure vise d’abord à encourager l’investissement, elle pénalise cependant les épargnants qui possèdent depuis longtemps un contrat d’assurance-vie. En effet, lorsque le contrat est détenu depuis 8 ans au moins, les intérêts ne sont actuellement taxés qu’à 23% (7,5% + 15,5% de prélèvements sociaux). Ce qui fait donc 7 points de moins qu’avec le prélèvement forfaitaire libératoire.

Aussi bien la Fédération française de l’assurance que l’Afer, la plus grande association française d'épargnants, ont critiqué cette situation, demandant aux deux candidats de revoir leur mesure.

Un plafond à préciser

Lundi, François Fillon avait déjà indiqué qu’il avait finalement décidé d’exclure l’assurance-vie du champ de sa mesure, le régime actuel perdurant en cas d’élection du candidat Les Républicains.

Restait Emmanuel Macron. Vendredi, le leader d’En Marche ! a donné quelques précisions, par l’intermédiaire de Jean Arthuis, député européen centriste qui a rallié son camp. Lors des Assises de l’épargne et de la Fiscalité, l’ex-ministre des Finances a d’abord rappelé que le prélèvement à 30% ne s’appliquerait qu’aux nouveaux contrats et versements, ce qu’Emmanuel Macron avait déjà dit. Surtout, il apporté deux précisions importantes. Premièrement, les épargnants auront encore le choix d’opter pour ce prélèvement forfaitaire ou de réintégrer les intérêts perçus dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Ainsi un épargnant qui ne paie pas l’impôt sur le revenu n’aurait, dans le second cas de figure, à payer que les 15,5% de prélèvements sociaux.

Enfin et non des moindres, Jean Arthuis a aussi indiqué que le prélèvement de 30% ne s’appliquerait qu’aux contrats dont les encours sont inférieurs à un certain plafond, qui n’a pas encore été fixé, rapportent les Échos. Jean Arthuis aurait toutefois évoqué un seuil de 150.000 euros d’encours. L’encours moyen sur un contrat d’assurance-vie s’élève autour des 17.000 euros.

J.M.