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Ce courtier promet de boucler votre crédit immobilier en trois jours

Immoprêt vise principalement les primo-accédants

Immoprêt vise principalement les primo-accédants - Pexels

Immoprêt s'engage auprès des futurs acquéreurs à leur faire des propositions de financement personnalisé en une heure, et à boucler le dossier en 72 heures maximum. Un gain de temps considérable, mais qui a un prix.

En cette rentrée chargée dans l’immobilier, le courtier en crédit Immoprêt en a profité pour communiquer de nouveau sur son offre inédite de financement lancée en juin dernier. Sa promesse: soumettre des propositions de prêt immobilier en "60 minutes chrono". C'est le délai maximum qu'il faut au spécialiste pour se faire une idée du profil de l'emprunteur, et à l'issue duquel il est (presque) en mesure de lui proposer une solution de prêt personnalisée.

Concrètement, les acheteurs d'un bien immobilier sont invités à suivre un "parcours digitalisé" en agence, où ils doivent renseigner un certain nombre d'informations sur leur situation financière et leur projet immobilier. Dans le détail, le courtier saisit toutes les informations sur leur logiciel interne et établit un "scoring" avec ses partenaires bancaires, ce qui lui permet d'obtenir un accord de principe.

Des conseillers épluchent ensuite leur dossier qui pourra être finalisé au bout de 48 à 72 heures, avec trois ou quatre propositions de financement à la clé, émanant de différents partenaires bancaires. À condition de ne pas dépasser le seuil d'endettement de 33%. "Les risques sont analysés, les relevés de compte épluchés", assure Jauffrey Ianszen, directeur Réseaux et Développement d'Immoprêt, qui s'assure également que ses clients ne sont pas fichés à la Banque de France.

Un gain de temps considérable...

Une fois que l'emprunteur a sélectionné la banque qui lui convient le mieux, un rendez-vous physique est organisé avec le partenaire bancaire choisi, en général dans le courant de la semaine suivante, pour signer les documents relatifs à la demande de prêt. Le client peut même se voir proposer une assurance emprunteur s'il décide ne pas retenir celle fournie par son futur banquier.

Le gain de temps est considérable. "On passe d'un délai moyen de 15 jours à maximum 72 heures pour traiter une demande de prêt. Avant le client devait venir en agence avec ses trois derniers bulletins de paie, ses avis d'imposition et ses relevés de compte, puis envoyer tous ces documents à la banque et attendre une réponse avant de décrocher un rendez-vous...", ajoute le dirigeant.

... qui a un prix

Mais cette rapidité a un coût pour les futurs acquéreurs: entre 750 et 1000 euros selon la "qualité" de leur dossier, si ce dernier est accepté par les banques partenaires. Cette promesse s'accompagne d'un changement de modèle pour le courtier, qui facture désormais des honoraires, quand le dossier est accepté. Pour autant, "à effectifs constants, le nombre de dossiers transformés est resté stable", se félicite Immoprêt. Sa principale cible? Les primo-accédants, autrement dit ceux qui achètent leur logement pour la première fois, et qui ont donc souvent peu voire pas d'apport du tout.

"Nous sommes les seuls à proposer cette formule sur le marché", affirme le numéro trois français du crédit immobilier (96 agences, 300 collaborateurs) derrière Meilleurtaux et Cafpi. Et selon Immoprêt, le concept marche car "ce qui plaît au client, c'est la rapidité avec laquelle il obtient un retour des banques avec des conditions de crédit très transparentes".

Pour ne pas passer à côté de la maison ou de l'appartement de ses rêves, un acheteur est donc libre de faire une offre au vendeur sans se préoccuper de son crédit. Car Immoprêt promet un retour de la banque dans les 3 jours. Au pire des cas, si la banque lui refuse son prêt, l'acheteur dispose de 10 jours pour se rétracter après la signature du compromis de vente. Il sera donc toujours dans les délais légaux. Mais rares sont ceux qui prennent un tel risque. "Bon nombre de nos clients viennent nous voir en amont pour calculer leur capacité financière avant d'entamer des démarches beaucoup plus engageantes", conclut Jauffrey Ianszen.

Julien Mouret