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Fiscalité

Claude Bartolone ne veut "pas de hausse générale d'impôt"

Claude Bartolone est favorable au réexamen des niches fiscales.

Claude Bartolone est favorable au réexamen des niches fiscales. - -

Le président de l'Assemblée nationale a mis en garde le gouvernement, lundi 25 février, à propos d'une éventuelle hausse des prélèvements en 2014. Il s'est dit, par contre, favorable au réexamen des niches fiscales.

En septembre dernier, il avait été le premier à exprimer de sérieux doutes sur l’objectif de réduction du déficit public à 3%. Cette fois, c’est à la fiscalité que s’attaque Claude Bartolone, dans un entretien aux Echos, paru lundi 25 février sur le site du quotidien.

Car la double sortie de Jérôme Cahuzac et Pierre Mocovici, indiquant que l’Etat devrait trouver six milliards d’euros de recettes supplémentaires en 2014, relance un dossier brulant. A la peine pour boucler le budget 2013, on peut en effet se demander quelle solution va privilégier le gouvernement.

Dans ce contexte, le président (PS) de l’Assemblée nationale se dit hostile à une nouvelle hausse générale des impôts, mais n'écarte pas l'idée d'un réexamen, une à une, des niches fiscales.

Prenant la défense de Jérôme Cahuzac, qu’il juge "dans son rôle", il prévient toutefois : "attention à ne pas nous retrouver dans une situation où on étoufferait le peu de croissance qui existe encore en réduisant le pouvoir d'achat des ménages".

"On peut faire mieux avec moins"

Pour Claude Bartolone, la priorité va à la réduction des dépenses: "Je suis contre une nouvelle hausse générale d'impôt. En revanche, cela ne me dérangerait pas que l'on réexamine une à une les niches fiscales à l'aune de trois critères : leur impact sur l'emploi, la protection de l'environnement et la justice dans la répartition de l'effort", dit-il.

Il prône ainsi un "meilleur ciblage" dans les coupes de la dépense publique : "nous devons être capables de mieux cibler les crédits en fonction des objectifs que nous voulons atteindre. Ce doit être le cas sur la formation professionnelle ou encore les aides à la création d'entreprises."

Avec un mot d’ordre : "On peut faire mieux avec moins". Le gouvernement n'aura, de toute façon, sans doute pas le choix.

Y.D.