En 2014, les PME deviennent moins taxées que les grandes entreprises
27%, c'est le différentiel de prélèvements obligatoires entre les grandes entreprises et les PME et ETI. Un différentiel en faveur, c'est nouveau, des plus petites entreprises.
Selon une étude du cabinet Lowendalmasaï et de l'institut CSA parue ce 2 octobre, les entreprises qui génèrent plus de 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires ou emploient plus de 1.500 salariés sont taxées à 11,6%. De leur côté, les structures de moins de 20 millions de chiffre d'affaires ou moins de 50 salariés, elles, sont taxées à 9,1% de leur CA.
Pour réaliser cette enquête, les chercheurs ont compilé des bilans et comptes de résultats publiés entre 2011 et 2013 par 13.814 entreprises de tous les secteurs d'activité réalisant plus de 20 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ils ont pris en compte l'ensemble des taxes et cotisations auxquelles les entreprises françaises sont assujetties, et les ont rapportées à leur chiffre d'affaires.
Une pression fiscale accentuée sur les grandes entreprises
Depuis 2012, la situation s'est complètement inversée. Elle a aussi évolué par rapport à l'année dernière, quand les grandes entreprises étaient taxées à 10,7%, les ETI à 11,3% et les PME à 12,3%. "La tendance a fini par s'inverser depuis 2012 ce qui s'explique en partie par les retouches opérées par les différents gouvernements depuis 2010 visant à accentuer la pression fiscale exercées sur les grandes entreprises", souligne le communiqué.
En 2012, la différence de pression fiscale et sociale entre petites et grandes entreprises atteignait 35%, à l'avantage de ces dernières.
Pour autant, la perception des dirigeants reste la même: près de huit sur dix estiment que les PME sont davantage taxées que les entreprises. "On peut penser que les PME n'ont pas perçu de changement dans la mesure où le rattrapage s'est fait au travers d'un alourdissement des charges sur les grandes entreprises", note François Mary, directeur des opérations France de Lowendalmasaï.