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Et si vous investissiez dans une médaille olympique?

La fabrication d'une médaille d'Or

La fabrication d'une médaille d'Or - CHRISTOPHE SIMON / AFP

Les organisateurs des Jeux Olympiques de Rio ont confectionné près de 2.500 médailles pour récompenser les meilleurs athlètes. Des breloques dont la valeur n'est pas qu'affective. Une partie d'entre elles finissent en effet dans les mains de collectionneurs.

A Rio, c'est l'heure des comptes ce dimanche. Chaque délégation compare ses performances en terme de médailles par rapport aux Olympiades précédentes. Mais que deviennent ensuite ces breloques? La plupart des athlètes les conservent, non sans fierté. Mais certains médaillés, conscients que leur trophée a une certaine valeur, sont tentés de le monnayer. Car les amateurs ne manquent pas.

Les médailles de cette 31ème édition des Jeux Olympiques sont plus lourdes que celles qui avaient été remises aux champions qui s'étaient distingués à Londres en 2012 (500 grammes contre 400), mais leur teneur en métaux précieux reste inchangée. Les médailles d’or ne contiennent, à vrai dire, que 6 grammes du précieux métal. Celles d’argent portent bien mieux leur nom. Leur teneur en argent dépasse les 92%.

Dans tous les cas, leur valeur sur le marché ne dépend pas vraiment du cours de ces métaux plus ou moins précieux. Au poids, la médaille de bronze vaudrait 29 euros et celle qui se prétend d'or tout juste 480 euros.

La médaille d'or de Jesse Owens adjugée 1,4 million de $

Leur prix dépend bien plus de la réputation de l’athlète qui en a hérité. Ainsi, la médaille d’or remportée aux JO de 1936 par l’américain Jesse Owens, élu meilleur sprinteur de l’entre-deux guerres, a été vendue plus de 1,4 million de dollars (1,3 million d'euros), lors d’une vente aux enchères réalisée par SCP Auctions, une société spécialisée dans les enchères de souvenirs sportifs . Á l'inverse, la médaille d'or obtenue en 1996 par le champion olympique de barre fixe Andreas Wecker ne lui a rapporté que 26 euros.

Parfois les athlètes cherchent à céder leurs médailles pour un motif autre que l'enrichissement personnel. C'est le cas de la nageuse polonaise Otylia Jedrzejczak qui avait déclarée en 2004 que toutes les médailles d'or qu'elle avait remportée seraient vendues par charité, pour soutenir les enfants malades de leucémie de son pays. L'une d'elle a ainsi permis d'obtenir 80.000 dollars.

Farès Bendjouadi