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Fiscalité

François Hollande et la taxe de 75%: "Ceux qui ont voulu créer une polémique en sont pour leurs frais"

Bernard Arnault a démenti vouloir procéder à un exile fiscal

Bernard Arnault a démenti vouloir procéder à un exile fiscal - -

Dans son intervention télévisée, le président de la République est revenu sur la polémique du week-end autour de la demande de double nationalité de Bernard Arnault. François Hollande s'est félicité de la confirmation par le PDG de LVMH qu'il continuera bien à payer ses impôts en France.

Bernard Arnault aurait dû y réfléchir à deux fois avant de demander la double nationalité franco-belge. C'est en substance le sentiment qu'a partagé avec les Français le président de la République interrogé au 20h de TF1 sur la polémique du week-end. S'il regrette que cette demande ait pu encourager certains à critiquer la taxe de 75% sur les revenus les plus élevés, il en a conclu que ceux-là en "sont pour leurs frais". En effet, le patron de LVMH a très vite démenti vouloir s'exiler fiscalement en demandant la nationalité belge.

"Etre Français, c'est donner et recevoir" a affirmé François Hollande, se félicitant que Bernard Arnault ait précisé qu'il prendra sa part à l'effort national. Le président a d'ailleurs renouvelé sa confiance aux entrepreneurs, ce dimanche 9 septembre : "Ils méritent que la nation les reconnaissent", a-t-il dit pour mieux appuyer son appel au "patriotisme".

Précisions sur la taxe à 75%

François Hollande a saisi l'occasion pour mettre les pendules à l'heure concernant la taxe exceptionnelle de 75% après les polémiques sur une éventuelle marche-arrière du gouvernement. Il a bien précisé que la taxe viserait les patrimoines supérieurs à un million d'euros, soit, selon lui, deux à trois mille personnes.

"Toutes les rémunérations, à l'exception des revenus du capital" seront touchées, ce qui signifie qu'il n'y aura pas de catégories privilégiées (sportifs, stars...). Les revenus du capital seront, eux, concernés par l'ISF a rappelé le président. Enfin, il a insisté sur le caractère temporaire de la taxe, "le temps du redressement", autrement dit deux ans, selon les ambitions affichées ce soir par François Hollande.

Delphine Sabattier