Immobilier: la FNAIM veut une aide ciblée sur les primo-accédants
L'immobilier ne se porte pas vraiment bien. La fédération nationale de l'immobilier, la FNAIM a tenu dans ce contexte son 66e congrès annuel, lundi 10 décembre et mardi 11 décembre.
Invité dans l’émission le Grand Journal de BFM Business, son président Jean-François Buet rappelle que "le marché se porte moyennement, il y a une baisse de l’activité, des volumes et des transactions". A cela s’ajoute un alourdissement de la fiscalité sur les plus-values des résidences secondaires qui inquiètent les professionnels du secteur.
Et dans ce contexte, "le moral des adhérents de la FNAIM n’est pas au beau fixe" indique son président, en raison de l’attentisme, précise-t-il. Ce malgré des taux des crédit immobiliers au plus bas. "Les conditions sont réunies pour une acquisition. "Pourtant on sent un attentisme terrible de la part de la clientèle".
Il souligne que les primo-acquéreurs sont dans une situation difficile en raison des conditions d’octroi de crédit immobilier des banques. "Les ratios de Bâle III (les nouvelles normes réglementaires pour les banques ndlr) font que pour les banques il n’est pas évident de prêter à des perosnnes qui n’ont pas suffisamment d’apport personnel. Les conditions d’octroi de crédit font que pour les primo-accédants, c’est encore plus difficile".
En conséquence, Jean-François Buet considère qu’"il faut une aide pour ces primo-accédants", en référence au prêt à taux zéro, un dispositif fiscal qui prête à 0% aux ménages modestes souhaitant devenir acquéreur. Le dispositif en complément d’un prêt bancaire pour faciliter leur accès à la propriété.
Ne pas créer d'effet d'aubaine
Mais pour le président de la FNAIM "il ne faut pas non plus que cette aide serve d’aubaine à certains qui n’en ont pas besoins".
Il considère qu’il faut "un minimum de prêt à taux zéro dans l’ancien" qui "doit être dimensionné pour que les primo-accédants aient le minimum d’apport personnel à dégager pour rentrer dans les conditions d’octroi demandées par les banques". Il souligne aussi qu’il est plus facile pour les primo-accédants de devenir propriétaire dans l’ancien, que dans le neuf.