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Immobilier: les prix bas peinent à attirer les acheteurs

A Paris, le prix au mètre carré s'établit à 7.826 euros.

A Paris, le prix au mètre carré s'établit à 7.826 euros. - Lionel Bonaventure - AFP

Les prix ont baissé de 0,8% à Paris et de 0,3% en banlieue en février. Pour autant, les transactions ne décollent pas.

Taux bas, prix en baisse et pourtant… les acheteurs se font encore désirer, en tout cas en Ile-de-France. En février 2015, les prix moyens à Paris ont baissé de 0,8% pour s'établir à 7.826 euros du mètre carré, selon le baromètre MeilleursAgents. Le recul est particulièrement fort sur les petits appartements dont les prix baissent de 1,3%. Et la tendance est la même sur l'ensemble de l'Ile-de-France. En Petite et Grande couronne, le repli est de 0,3%.

Et pourtant, "bien que les taux continuent de baisser et donc de booster le pouvoir d’achat des acquéreurs solvables, les banques restent prudentes et ne permettent qu’à un nombre réduit de nouveaux acheteurs d’entrer dans le marché", note Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents. D'ailleurs, les transactions le prouvent puisqu'elles sont inférieures de 15% à 20% par rapport aux périodes actives.

Les investisseurs fuient

Mais les banques ne sont pas les seules coupables de la frilosité des acheteurs. "Le marché est totalement déserté par les investisseurs qui non seulement n’espèrent plus de plus-value mais fuient surtout les risques d’encadrement des loyers et d’impayés", déplore Sébastien de Lafond.

De plus, il souligne que depuis plus de 20 ans, les politiques publiques tentent sans succès de relancer la construction de logements neufs et en parallèle, les gouvernements ont négligé l'importance de l'ancien. "Dans un marché fluide (années 2000 à 2007), 3,2% des ménages français achètent dans l’ancien. En 2014, seuls 2,5% des ménages français ont acheté un logement ancien. Cela représente un déficit de 200.000 transactions, soit un manque à gagner de plus de 3 milliards d’euros en recettes fiscales (droits de mutation et TVA), et de 3,5 milliards d’euros de revenus d’activité pour les professionnels du secteur".

D. L.