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Immobilier, prestations sociales, gaz… Tout ce qui change au 1er avril

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- - Philippe Huguen - AFP

Individualisation des frais de chauffage, transparence renforcée dans l'agroalimentaire, évolution du prix du gaz et du montant des prestations sociales. BFM Business a listé pour vous tout ce qui change ce samedi 1er avril.

Chaque début de mois de nouvelles mesures entrent en vigueur. Le premier jour du mois d’avril, qui marque la fin de la trêve hivernale, ne déroge pas à la règle. Tour d’horizon des mesures qui modifient votre pouvoir d'achat. 

> Revalorisation des prestations sociales 

Les prestations sociales et familiales, exception faite des pensions de retraites, sont revalorisées de 0,3%.

Cette revalorisation annuelle -calculée en fonction de l'évolution moyenne de l'indice des prix hors tabac sur les 12 derniers mois- concerne la prime d'activité, le RSA, les plafonds de ressources donnant droit à la CMU complémentaire (CMU-C) et à l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS), l'allocation adulte handicapé (AAH), l'allocation de solidarité spécifique (ASS), les pensions d'invalidité, l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI), l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), l'allocation temporaire d'attente (Ata). 

> Les tarifs réglementés du gaz baissent légèrement

Dès ce samedi, les tarifs réglementés du gaz pratiqués par Engie diminuent, en moyenne de 0,57%. Dans le détail, la Commission de régulation de l’énergie indique que cette baisse (hors taxes) est de 0,8% pour les foyers se chauffant au gaz, de 0,3% pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson et de 0,5% pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude.

> L'individualisation des frais de chauffage est obligatoire 

La loi de transition énergétique (dite "loi Royal") impose désormais l'installation, dans les logements situés dans les copropriétés les plus énergivores, d'un compteur individuel de chauffage. L'idée étant de facturer à chaque occupant la quantité réelle de chauffage qu'il consomme.

> Meilleure transparence des tarifs des agents immobiliers

À compter de samedi, les annonces immobilières auront moins de liberté dans l'affichage des prix des biens qu'elles vendent. Elles devront par exemple préciser systématiquement dans l'agence et sur leur site internet, le prix de l'appartement ou de la maison en détaillant le montant des honoraires et en précisant ce qui est à la charge du propriétaire et de l'acquéreur. Pour les locations, elles devront préciser aux locataires potentiellement intéressés le montant du loyer mensuel "tout compris", les modalités de décompte des charges locatives, la surface et la commune où se trouve le bien.

> La transparence des prix imposée aux artisans 

Chauffagistes, électriciens, serruriers, plombiers... Les artisans intervenant au domicile des particuliers doivent désormais, s'ils disposent d'un site web, afficher leurs tarifs sur internet.

Un arrêté paru au Journal officiel précise que cette transparence s'applique au taux horaire de main d'oeuvre, au prix des prestations forfaitaires, aux frais de déplacement. Le caractère payant ou gratuit d'un devis doit également être clairement précisé. Ce texte impose également aux professionnels de remettre à leurs clients, avant toute intervention, "un document d'informations précontractuelles et contractuelles" remplaçant devis et ordre de réparation.

> De nouvelles étiquettes sur les plats cuisinés

L'emballage des plats cuisinés se dote, à titre expérimental, de nouvelles mentions. Jusqu'au 31 décembre 2018, ces produits doivent obligatoirement mentionner l'origine de la viande (lieux de naissance, d'élevage et d'abattage) et du lait (lieux de collecte, de conditionnement et de transformation) qui entrent dans leur composition. À condition toutefois qu'ils contiennent plus de 8% de viande ou 50% de lait. En deçà, l'affichage de l'origine des matières premières n'est pas obligatoire. 

Présenté par la ministre de la Santé mi-mars, le logo "nutri-score" peut désormais être apposé sur l'ensemble des produits alimentaires. Adoptant un code couleur allant du vert au rouge et une échelle de notation de "A" à "E", ce logo nutritionnel indique au consommateur la teneur en matières grasses, sel et sucre des produits.

> Le résultat des contrôles sanitaires publié en ligne 

Les résultats des contrôles sanitaires effectués depuis le 1er mars sont consultables via l'application "Alim'confiance" ou un site internet dédié. Les consommateurs peuvent prendre connaissance des rapports sanitaires concernant les abattoirs, commerces de détail, restaurants, supermarchés, cantines. 

> Un nouveau billet de 50 euros 

Dévoilé en juillet 2016 par la Banque centrale européenne, le nouveau billet de 50 euros n'entre pas tout à fait en circulation ce samedi. Mais dès le mardi 4 avril, il sera disponible dans les distributeurs automatiques des banques.

Son look, modernisé, s'inscrit dans la lignée de celui des billets de 5, 10 et 20 euros imprimés depuis 2013. Ce billet ne sera pas recouvert d’un enduit protecteur destiné à accroître sa résistance à l’usure comme le sont les nouvelles coupures de 5 et 10 euros. Il est en effet moins souvent manipulé que les autres car il sert rarement à rendre la monnaie.

A.M. avec la rédaction de BFM Business