BFM Business
Finances publiques

La croissance française s'enlise un peu plus

La reprise ne s'annonce pas en France

La reprise ne s'annonce pas en France - Joel Saget - AFP

Pour le cinquième mois consécutif, l'indice PMI mesuré par la société Markit est en repli, selon des données publiées ce mardi 23 septembre. Cela montre à quel point la conjoncture française peine à sortir de l'ornière.

Ce n'est un secret pour personne, l'économie ne se porte pas bien en France. Ce mardi 23 septembre, l'Insee a confirmé une croissance nulle pour le deuxième trimestre.

Et pour la suite, l'horizon ne se dégage pas. Ce même mardi, la société Markit a publié sa première estimation de l'indice PMI composite, un indice qui mesure l'activité du secteur privé, pour le mois de septembre.

Le verdict n'est guère encourageant pour la France: pour le cinquième mois consécutif, cet indicateur reste sous la barre des 50 points, le seuil entre l'expansion et le recul de l'activité. Le chiffre atteint au final 49,1 points, soit encore mois qu'en août (49,5 points).

"Les performances économiques françaises faiblissent en septembre, le retour à la contraction dans le secteur des services éclipsant un ralentissement de la baisse de la production dans l’industrie manufacturière", détaille Jack Kennedy, économiste chez Markit.

"L’apathie de la demande continue en effet de freiner le secteur privé français", complète-t-il.

"Une longue atonie de l'activité"

Pour Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis, les données de Markit "continuent de confirmer que ce qui est devant nous est tout sauf une reprise", mais "une longue atonie de l'activité".

Il estime toutefois que l'indice PMI n'est pas "non plus à prendre complètement au pied de la lettre", aucune donnée importante ne laissant actuellement penser que la croissance va reculer au troisième trimestre.

Natixis table ainsi sur +0,1% de croissance au troisième trimestre. Néanmoins, "la France est prise dans un bourbier dont elle aura du mal à s'extirper", souligne Jean-Christophe Caffet, en raison notamment " des "réformes structurelles" et "des efforts de consolidation budgétaire" qui vont peser sur la demande.

Julien Marion