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La dernière astuce des syndics de copropriété pour gonfler leur facture

Certaines prestations annexes facturées par les syndics font l'objet d'une tarification anormalement élevée.

Certaines prestations annexes facturées par les syndics font l'objet d'une tarification anormalement élevée. - Flickr - Anna M Stevenson

Selon une étude du courtier Syneval, au moins deux prestations particulières facturées par les syndics font l'objet d'une tarification anormalement élevée, notamment à Paris. En cause, l'application de la loi Alur, qui pousse certains cabinets à surfacturer leurs clients.

Les syndics des copropriétés n'ont pas bonne presse en France. Mais ils ont une part de responsabilité dans l'image désastreuse qu'une grande partie des propriétaires ont d'eux. Selon une étude du courtier Syneval, les prix des prestations que ces professionnels facturent aux immeubles ont nettement augmenté au cours des 18 derniers mois, notamment à Paris où le forfait minimum s'élève en moyenne à 3.700 euros par an soit 23% de hausse comparé à juin 2015.

Sans surprise, ces coûts supportés par les copropriétaires sont moins élevés en Ile-de-France (3.166 euros) et surtout à Lyon, qui demeure relativement épargné (2.075 euros). Ce forfait minimal correspond aux honoraires de base fixés par le syndic au titre de la gestion courante. Dans la capitale, il dépasse pour la première fois le seuil symbolique des 200 euros par appartement, quelle que soit la taille de la copropriété, précise l'étude.

Mais ces honoraires ne constituent qu'une partie de la rémunération des syndics, qui facturent également des prestations annexes, comme la tenue d'une assemblée générale supplémentaire ou les mises en demeure lorsque qu'un copropriétaire ne règle pas ses charges dans les délais prévus... Parmi elles, deux sont pointées du doigt par Syneval, qui déplore la forte variation des prix pratiqués d'un cabinet à l'autre.

Premier poste sur lequel les copropriétaires doivent être vigilants: l'immatriculation initiale de la copropriété, rendue obligatoire par la loi Alur. Ce registre où seront référencés quelque 8 millions de logements vise à recenser les copropriétés à usage d’habitation.

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- © Syneval

Une facture salée

Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, a lancé mardi 1er novembre un nouveau site internet sur lequel les syndics sont invités à se rendre pour enregistrer les copropriétés dont ils assurent la gestion. Cette opération relativement rapide à réaliser devrait normalement être facturée une soixantaine d'euros sur la base du coût horaire moyen appliqué pour les prestations particulières (autour de 100 euros). Sauf qu'à Paris, les tarifs s'échelonnent de...

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Julien Mouret