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Le Crédit Agricole plombé par la crise grecque

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Les dirigeants de CASA, filiale cotée du groupe Crédit Agricole, ont affronté ce mardi matin la colère des actionnaires. Ils reprochent à la direction le plongeon de son cours de Bourse depuis l'été dernier, et les pertes enregistrées par la banque en Grèce.

En cas de faillite de la Grèce ou de sortie de la zone euro, le Crédit Agricole via sa filiale Emporiki, pourrait voir sa facture flamber de 6 milliards d’euros. Pas d’inquiétude, toutefois pour les épargnants français, le groupe Crédit Agricole avec 73 milliards de fonds propres, a les reins suffisamment solides pour absorber cette nouvelle perte. En revanche, en termes d’image ce dossier grec est plus problématique.

Sanction des marchés

Il y a tout d’abord le refus des autorités grecques d’inscrire Emporiki dans le programme national de recapitalisation. Elles considèrent qu’étant détenue à 100% par le Crédit Agricole, la cinquième banque du pays n’est pas un établissement grec. Par conséquent il revient au Crédit Agricole d’assumer seul, les difficultés de sa filiale. La sanction des marchés est sans appel, depuis l’acquisition d’Emporiki en 2006, la capitalisation boursière du Crédit Agricole SA a été divisée par plus de six.

Difficulté

Cette chute en bourse n’a fait qu’envenimer les relations entre la direction et les puissantes caisses régionales. Ces dernières représentées par la Fédération nationale du Crédit agricole, possèdent 54 % du capital de CASA, la filiale cotée du groupe. Aujourd’hui elles remettent en question l’internationalisation même du groupe. Car en plus de la Grèce, le Crédit Agricole a investi dans d’autres pays européens, comme le Portugal et l'Italie aujourd’hui eux aussi en grande difficulté.