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Les tarifs bancaires vont fortement augmenter en 2017

Frais de tenue de compte, retraits dans une autre banque, paiements par carte bancaire… Beaucoup d’établissements vont augmenter leurs tarifs dès le 1er janvier prochain.

Affectées par la baisse des taux de crédit, les banques vont tenter de restaurer leurs marges. Avec une conséquence directe sur le portefeuille de leurs clients. Le 1er janvier prochain, elles seront une majorité à appliquer des tarifs à la hausse, révèle une étude du comparateur meilleurebanque.com pour Le Figaro.

La décision d’augmenter significativement les frais de tenue de compte, quasi inexistants il y a encore deux ans, a été prise par beaucoup d’établissements. Ceux appliqués par La Banque postale vont ainsi connaître une hausse de 93,6%, pour atteindre 12 euros par an. Des tarifs situés dans une fourchette basse: à titre de comparaison, ils seront de 30 euros du côté de BNP Paribas, 15,1 euros en ce qui concerne la Caisse d’épargne ou encore 26 euros au Crédit Mutuel.

Le Crédit coopératif, et certaines agences régionales du Crédit agricole, ont eux choisi de ne pas céder à la tentation de facturer les frais de tenue de compte, note l’étude.

Hausse des tarifs des paiements à débit immédiat

Autre mauvaise nouvelle pour beaucoup de clients: les frais imposés lors des retraits dits "déplacés", c’est-à-dire à un guichet ou un distributeur d’une autre banque, vont majoritairement augmenter. Pour une moyenne de cinq retraits déplacés par mois, les clients de La Banque postale devront désormais s’acquitter de 15,60 euros par an, soit une multiplication par deux des tarifs en vigueur. Caisse d’épargne, de son côté, a choisi de baisser ses prix dans ce domaine, mais continue de proposer l’un des tarifs les plus élevés (31,40 euros par an).

Enfin, certains établissements devraient choisir d’augmenter les frais appliqués sur cartes bancaires à débit immédiat, de 3,35% en moyenne. Traditionnellement moins chères que celles à débit différé, celles-ci auront donc tendance à combler cet écart. Une manière peut-être, d’inciter leurs clients à choisir la seconde solution, plus propice aux découverts… et donc plus rentable pour les banques.

Y.D.