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L'UFC Que-Choisir dénonce les assurances inutiles

L'UFC Que- Choisir dénonce l'intérêt des assurances accessoires

L'UFC Que- Choisir dénonce l'intérêt des assurances accessoires - -

En moyenne, un Français possède 2,4 assurances accessoires selon une étude de l'UFC Que-Choisir publiée ce mardi 4 juin. Toutes ne sont pas utiles.

L'UFC Que-Choisir tire la sonnette d'alarme. Trop chères, inutiles, difficiles à résilier, l'association de consommateur a présenté, ce mardi 4 juin, "les résultats effarants de son analyse" sur les assurances affinitaires.

Ces "petites" assurances, comme l'assurance vol de téléphone portable, fuite d'eau ou encore moyens de paiements, représentent un marché qui pèserait 3 milliards d'euros en France. En moyenne, chaque Français est équipé d'au moins 2,4 assurances de ce type.

"Les consommateurs estiment très mal le coût et la réalité de ces assurances" qui "passent sous le radar, car séparément elles ne représentent que quelques euros", a expliqué le président de l'association, Alain Bazot, lors d'une conférence de presse.

Assurance sur les chiens et chats

Egalement appelées assurances accessoires, ce type de produits comprend 6 grandes familles: les extensions de garanties, les assurances sur les moyens de paiement (AMP), sur les produits nomades, sur la téléphonie, sur les chiens et chats, et les assurances annulation.

L'association recense trois problèmes majeurs: le démarchage massif en magasin, qui fait que le consommateur ne peut pas faire jouer la concurrence, l'inutilité des produits, car ils peuvent faire doublon avec des dispositions légales ou avec d'autres assurances (habitation, carte bleue..), et la difficulté de les résilier.

Ces petites assurances sont souvent des assurances de groupe, régime qui leur permet d'échapper à la loi Châtel, et donc de ne pas avoir à informer leurs clients de la date anniversaire des contrats afin de pouvoir les résilier.

"Ces assurances sont distribuées principalement par des professionnels qui ne sont pas assureurs et jouent sur la peur du consommateur, particulièrement dans le contexte de crise actuel où il a besoin d'être rassuré", regrette Alain Bazot.

De plus, l'UFC Que-Choisir note que ces assureurs connaissent une évolution tarifaire en-dehors de toute logique assurantielle. " La tarification n’évolue pas en fonction des plaintes déposées par les consommateurs sur les fraudes aux moyens de paiement. La tarification peut même aller en sens contraire de la délinquance. Et quand il y a évolution dans le même sens, en particulier quand il y a baisse de tarif, celle-ci est bien moins importante que la baisse des plaintes". Le taux des plaintes a baissé de 19% entre 2009 et 2012 pourtant le prix des assurances n'a diminué que de 0,8%.

"Ces assurances présentent un taux de sinistralité des clients extrêmement faible, et un reversement au client qui l’est tout autant, le distributeur conservant entre 85% et 94% de la prime. Un chiffre très éloigné des assurances classiques (environ 70%), qui révèle des sinistres finalement peu nombreux, et bien moins chers que ce que les consommateurs pourraient s’imaginer", souligne l'UFC.

Meilleur encadrement

En conséquence, l'UFC réclame que le projet de loi sur la consommation, qui sera examiné le 25 juin au Parlement, soit amendé pour mieux encadrer ces assurances.

Elle demande aussi à ce que "dans toute communication, les exclusions soient mentionnées de manière aussi explicite que les garanties". Elle réclame également l'obligation pour le vendeur de ce type de produit d'indiquer son niveau de commissionnement.

Enfin, l'UFC souhaite la mise en place d'un véritable dispositif de rétractation sur ces assurances et la possibilité de les résilier à tout moment à partir d'un an.

Diane Lacaze