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L'épargne salariale ne fait plus recette

L'épargne salariale a diminué en 2011

L'épargne salariale a diminué en 2011 - -

En 2011, 15,5 milliards d'euros de compléments de revenus ont été distribués par les entreprises, a annoncé ce mercredi 13 novembre le ministère du Travail. Il s'agit d'une baisse de 4,2% par rapport à 2010.

L'épargne salariale n'a plus la cote. Les entreprises de plus de 10 salariés ont distribué en 2011 pour 15,5 milliards d'euros de compléments de revenus à près de 7 millions de salariés sous forme d'épargne salariale, de participation et d'intéressement. Il s'agit d'une baisse de 4,2% par rapport à 2010, indique ce mercredi 13 novembre une étude du ministère du Travail.

Les revenus supplémentaires procurés par ces dispositifs ont représenté en moyenne 2.274 euros par salarié, soit 61 euros de moins que l'année précédente.

En 2011, 56,5% des salariés du secteur marchand non agricole (hors intérim et secteur domestique) étaient couverts par au moins un dispositif, soit 8,8 millions de salariés.

Un déblocage exceptionnel peu utilisé

Par ailleurs, le déblocage de l'épargne salariale instauré en 2013 par le gouvernement Ayrault ne mobilise pas les foules. Cet été, le gouvernement a, en effet, annoncé un déblocage exceptionnel pour relancer la consommation. Les pouvoirs publics tablaient sur 3 milliards d'euros de retraits sur les presque 100 milliards qui fructifient dans ce cadre, pendant cette période du 1er juillet au 31 décembre 2013.

Mais une enquête du mois d'octobre du Club de l'épargne salariale montrait que "seul un bénéficiaire sur dix envisage d'en profiter" et "23% ne connaissent pas cette mesure".

Pourtant, le gouvernement a annoncé que les PEL, PEA et l'épargne salariale ne seraient plus concernés par la taxation à 15,5% des prélèvements sociaux prévus dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Les gains de ces trois placements resteront donc taxés au taux de l'année de perception de leurs plus-values, par exemple 0,5% pour celles perçues en 1996, 3,9% pour 1997, 10% pour celles perçues entre 1998 et 2007 et 15,5% dès 2012.

Diane Lacaze & AFP