Le patron de Rosbank soupçonné de corruption
Le patron de Rosbank, la filiale russe de la Société Générale, a été arrêté pour corruption, mercredi 15 mai, accusé d'avoir perçu des pots de vins. Une arrestation spéctaculaire et filmée.
La mise en scène est évidente: toute l'opération a été minitieusement orchestrée par le Ministère de l'Intérieur, film à l'appui. Une unité spéciale de la police débarque au siège de la banque, certains sautent les portillons de sécurité, et se rendent aussitôt dans le bureau de l'homme visé: le directeur général de Rosbank.
Lui reste impassible, les mains dans les poches. Des billets sont saisis et soigneusement étalés sur le bureau pour être comptés.
La Société Générale reste prudente
Au même moment, et alors que l'arrestation n'est même pas terminée, le communiqué du Ministère de l'Intérieur tombe: Vladimir Goloubkov est nommément cité.
Il est accusé d'avoir réclamé un pot-de-vin de plus d'un million d'euros en échange de conditions de crédits particulièrement avantageuses. Il aurait été dénoncé par sa victime. Le flagrant délit est constaté.
La Société Générale, contactée par BFM Business, reste extrêmement prudente. "On s'en tient aux faits", souligne une porte-parole.
Que les accusations soient ou non fondées, le Ministère de l'Intérieur russe s'est en tous cas offert une belle opération de communication.