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Placements: ceux qui ont rapporté, ceux qui vont le faire

Certains investissements sont plus rentables que d'autres

Certains investissements sont plus rentables que d'autres - -

Quels ont été les placements les plus rentables ces dernières années, et quels sont ceux qu'il convient de privilégier? Une étude rétrospective permet d'y voir un peu plus clair.

Immobilier, Bourse, or… l'idéal est de diversifier les placements "car même sur des périodes de 10 ans la plupart des investissements démontrent une certaine volatilité, avec des performances parfois opposées". C'est ce que rappelle une étude Meilleurtaux publiée cette semaine. Au regard du passé, que faut-il donc privilégier aujourd'hui?

L'immobilier moins rentable

Depuis la seconde moitié des années 1990, l’achat immobilier a été le plus rentable des placements. "Porté par la croissance des prix immobiliers et la baisse des taux d’emprunt, le rendement d’un logement détenu 10 ans s’est accru jusqu’en 1999", souligne Meilleurtaux dans une étude. Néanmoins, si ce placement reste parmi les plus rentables, l'atonie des prix qui perdure depuis 2008 a affaibli le rendement. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la fiscalité sur ce produit tend à le rendre moins intéressant.

Par ailleurs, dans l'investissement locatif, les risques existent : loyers impayés, non-location, usure du bien, difficulté à la revente, …

Mais la pierre, même avec une baisse de rentabilité, continuera de séduire les plus frileux. "Un risque important ou une forte volatilité est normalement associé à une rentabilité élevée. Or, parmi les placements sur 10 ans réalisés entre 1980 et 2003, l’immobilier a défié cette loi en offrant, en moyenne, les rendements les plus élevés pour une volatilité inférieure à celles des actions et de l’or. C’est en cela un placement exceptionnel, même s’il est peu liquide", constate Nicolas Bouzou, économiste et directeur du cabinet d’étude Asterès.

La Bourse reste risquée

Jouer en Bourse pour s'avérer rentable … ou pas. "Le rendement d’un portefeuille d’actions reproduisant les performances du CAC 40, et détenu pendant 10 ans, a fortement fluctué de 1980 à 2003. Bien que volatile, le rendement s’est toutefois maintenu à des niveaux élevés jusqu’en 1998", note Meilleurtaux.

Néanmoins, affectés par la crise financière de 2008-2009, les placements en actions réalisés en 2000, 2001 et 2002, pour une période de 10 ans, ont affiché une rentabilité nulle.

"A long terme, la rentabilité des actions est considérée comme étant élevée car les cours suivent une tendance croissante sur longue période".

L'or toujours une valeur refuge

L’or est généralement utilisé comme une valeur refuge, surtout en temps d’instabilité sur les marchés financiers. Pour autant, son cours, soumis à l’offre et à la demande, peut chuter. A l’image d’un placement en actions, le capital investi en or n’est en rien garanti. En juin 2013, l’or s’échangeait sur les marchés internationaux a un cours inférieur de 16% à celui de juin 2012.

L’or s’échange sur les marchés internationaux en dollars. En conséquence, un investisseur européen qui investit en or supporte un risque de change.

L'Assurance-vie à conserver

Liquide, défiscalisé… le Livret A, sur le papier, est un placement intéressant. Mais dans le fait, ce compte est cependant plafonné à 22.950 euros depuis le 1er janvier 2013 et le taux de 1,25% est bas.

Les taux des obligations publiques, des Sicav monétaires se sont affaiblis en tendance. "Le taux de rendement d’un placement en Sicav monétaire "pure" (sans actifs risqués) réplique le taux de l’argent au jour le jour (Eonia) ou le taux de l’argent à court terme (Euribor). En conséquence, le risque d’un tel placement est nul mais les rendements sont particulièrement faibles".

En 2012, trois-quarts des assurances-vie distribuées par les banques et les assurances ont généré un rendement net supérieur à 3%.

Diane Lacaze