Politique économique: Valls répond à Aubry
Manuel Valls a redit dimanche 7 septembre en marge d'un déplacement que son gouvernement ne pratiquait pas "l'austérité" et a répondu à Martine Aubry, qui veut infléchir la politique économique.
"Il faut faire des réformes mais nous ne faisons pas d'austérité", a rétorqué devant la presse Manuel Valls, qui participait avec son homologue italien, Matteo Renzi, à la Fête de l'Unita à Bologne. "Martine Aubry, comme chacun le sait parfaitement, a bénéficié d'enseignants en plus, de policiers en plus à Lille. C'est ça l'austérité? C'est quoi un infléchissement?", a-t-il lancé. "Ce que j'attends des socialistes (...) c'est de faire corps, nos divisions, elles minent", a ajouté M. Valls. Selon lui, les Français "attendent un gouvernement fort, soutenu par un parti qui s'engage".
Hommage à la BCE
Par ailleurs, Manuel Valls s'est félicité de la baisse "historique" de l'euro provoquée par les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi. "Débloquer l'Europe passe d'abord par la politique monétaire. Elle a commencé à changer. Les décisions de la banque centrale, en juin, puis, à nouveau, jeudi, ont constitué un signal fort. L'euro a baissé de 7%. C'est historique. Et c'est une victoire de la gauche! Il faut continuer", a déclaré le chef du gouvernement à la tribune
Manuel Valls a par ailleurs répété la position de la France concernant les déficits publics, à savoir que "le rythme de réduction des déficits et de la dette doit être adapté à la situation exceptionnelle que nous connaissons". Une position sur laquelle Paris et Rome essaient de convaincre Berlin, tout en assurant que les réformes promises seront tenues. Manuel Valls doit d'ailleurs se rendre le 22 et le 23 septembre en Allemagne, a-t-il confirmé dimanche.