Pourquoi l'assurance vie devrait pour la première fois faire perdre de l'argent aux épargnants
Ce mardi est le grand rendez-vous annuel de l'assurance vie. L'Afer a donné le taux servi sur l'année 2017 sur le fonds euro. Une fois encore, cette association d'épargnants qui s'appuie sur la compagnie Aviva a fait très fort en annonçant un taux de rendement net de 2,4%, largement supérieur à celui de ses concurrents. Hormis quelques autres associations d'épargnants comme Gaipare, qui, elle, assure un taux de 2,65% net contre 2,90% en 2016.
Mais pour la plupart des détenteurs de fonds en euros, la forme la plus sécurisante de l'assurance-vie, la messe est dite: ils vont perdre de l'argent du seul fait de l'inflation. Car les autres fonds euros des contrats d'assurance vie commercialisés par les banques oscillent entre 1,5 et 1,6%. Soit un niveau très proche de celui de l'inflation.
Soustraire les impôts et les frais
Or cette rémunération de l'épargne correspond au rendement brut. Pour obtenir les plus-values réelles, il faudra retrancher les impôts et les frais. Les épargnants risquent donc fort, en réalité, d'avoir perdu de l'argent, ou en tout cas du pouvoir d'achat. Puisque le taux de rémunération de leur placement aura finalement été inférieur à la hausse des prix.
Ainsi pour la première fois, les fonds en euros, considérés longtemps comme un placement sans risque, vont grignoter l'épargne qui y a été déposée.